Allons droit au but. The Isle est une petite production britannique émanant d'une poignée de scénaristes et réalisateur ayant déjà travaillés ensemble auparavant... Et franchement c'est plutôt très moyen.
Le premier acte se plie à la règle bien simple de mettre en contexte un récit, qui au premier abord semble présager un petite histoire dramatique d'époque bien sympa. Back to the 1800's mate. La petite histoire se métamorphosera progressivement en un pseudo-conte fantastique revisité. C'est là qu'il faut commencer à sortir ses gants en latex antidérapants.
[Clap] Que dire. On sera se satisfaire des décors minimalistes, on louchera toutefois plus de deux fois sur quelques-uns des costumes et doutera... Oui ça on doutera quant à la manière de représenter l'époque et l'emplacement géographique.
Et pourtant j'aurais su montrer de l'indulgence [que cette phrase est arrogante] si l'histoire que l'on nous proposait nous avez menée dans des eaux peu explorées.
Des eaux inexplorées ? Tu parles, direction la grande station balnéaire, transat' et cocktails Sea Sex N Sun dans la tronche. Et c'est ce qui arrive souvent à ce genre de métrage qui s'attaque à de grandes légendes urbaines. Les biens nommés arrivent aujourd'hui - et depuis bien des années - comme dans une sorte de goulot d'étranglement, puisque mainte-fois consommés sous diverses formes. Succès il y aura, si seulement l'oeuvre parvient à requalifier le mythe ou bien le glorifier de nouveau.
Ce fut une réussite pour A Ghost Story, Hereditary ou bien Ex Machina, chacun ayant su se renouveler, chacun ayant parvenu à redéfinir ses propres paramètres filmiques respectifs.
Ce n'est pas le cas pour ce faussement mystérieux The Isle. Ça me fait mal de le dire, car plastiquement il n'est pas mauvais, ça se regarde même. Il pourrait même plaire à des novices de la thématique. Mais bon sérieusement si néophyte il y a, qu'il lève le doigt.
Tiens en parlant de doigt, c'est bon, je peux retirer mes gants à présent [Clap].