The last human
Ça commence comme n'importe quel nanard qui se respecte..
L'unique survivante parle à son robot.
Décor minimaliste, fumées épaisses de rigueur (ça ne coûte rien) et elle monte dans son pick-up usé jusqu'aux essieux. N'avoir que les essieux pour pleurer ! Ce serait dommage parce que l'actrice est joliment maquillé, en même temps elle n'a peut-être plus que ça à foutre sur le sommet de sa montagne, encerclée de fumerolles toxiques (ben oui c'est un message nihiliste mais éco responsable, l'humain a encore niqué sa planète et tout et tout....)
Ça se passe dans une Pologne dévastée. On est dans un scénario post-apocalyptique. La donzelle part faire ses courses. En plus de son mascara, de koll et d'un rouge à lèvres discret, Éva (Ève ? C'est qu'on est dans le symbolisme dites donc...), elle embarque son masque à oxygène. Un shampoing aux oeufs plus tard, on suit sa vie trépidante dans son camp de fortune. Elle joue à la balle contre un mur de conteneur tout en lançant des messages SOS en américain sur sa radio.
Elle s'emmerde et nous aussi...
La scène suivante des devinettes entre Éva et Arthur le robot, pendant qu'elle fait semblant de travailler sur on ne sait quoi pas qu'elle nous alerte sur le côté interminable de se coltiner un nanard... Ça va être long.
Je m'accroche...
Éva continue de réparer des plaques rouillées fournies par le ferrailleur de la commune.
Je me concentre sur Arthur. C'est un robot inspiré par Wall E. Il est sur des chenillettes. Il a une main énorme avec quatre doigts et le bras droit est une espèce de mitraillette. C'est lui le danger du film ... ? Il doit rouler moins vite que ma tante Yvonne sur son Stanna. Comme il est téléguidé par un gus hors cadre, il semble avoir l'habileté d'un polonais saoul.
Le combat entre les deux personnages promet d'être homérique... Jeanne Calment vs l'abbé Pierre...
La discussion entre Éva et Arthur nous apprend plein de trucs dont on se posait aucune question... Avant, il y a eu une guerre climatique. Les survivants se sont mis sur la gueule histoire de finir le travail d'extinction définitive. Puis les robots ont achevé les tous derniers belligérants parce qu'ils sont un peu cons les robots et encore plus psychopathes que leurs créateurs.
Sinon à l'écran, il ne se passe pas grand chose. Si le réalisateur filme un magnifique coucher de soleil. Mes bâillements ont réveillé le chat ! Heureusement ma chienne dort toujours.
Plan sur intérieur conteneurs. Musique classique (libre de droits), elle a fait pousser des légumes. Elle pèle des oignons sans une larmichette puis elle va se faire un peu de gym. On s'évite de justesse la grosse commission...
Comme elle récupère un carton plein de boules de Noël, on devine malgré le soleil écrasant que c'est bientôt les fêtes de Noël !
À noter, un plan effrayant de wall e en ombres chinoises derrière une bâche. C'est terrifiant ! Comme tomber sur un épluche légumes dans les marches de l'escalier au moment où tu vas faire pipi en pleine nuit...
Vient enfin le moment de tension du film quand Éva a oublié le nouveau mot de passe trimestriel. Les MDP c'est comme les épreuves de la fac.
Comme elle l'a oublié, Arthur est prêt à la buter ! C'est con un robot, encore plus qu'un CRS.
Voilà l'unique survivante du genre humain, obligée de rester à distance de son campement, de sa palette de maquillage... Quel stress !
Le robot ne veut pas qu'elle entre sans MDP...
Il va y avoir affrontement !
Non...
D'abord elle cherche à l'embobiner.
Elle veut absolument retourner à l'intérieur pour savoir quel est le nouveau mot de passe. Arthur ne s'en laisse pas compter. Pas de MDP égal intrus donc il la fume. Elle retourne en dehors de son champ d'action. Wall e c'est comme l'aspirateur autonome. Il y a des balises et c'est là qu'il opère.
Je baille de nouveau. Ma chienne sursaute. Si elle pouvait parler, est-ce qu'elle exigerait de moi un mot de passe ?
Première nuit blanche dehors pour Éva. Le con de robot ne dort pas...
Nouveau stratagème.
Éva se déguise en réfugiée. Elle veut encore berner ce con de robot. Mais c'est un excellent chien de garde. Éva, réfugiée ou intruse, il ne veut rien savoir. Il veut un mot de passe !
Il est pire que mon accréditation à ma messagerie professionnelle !
C'est long, abscon, vide...
Deuxième nuit.
Éva n'est plus maquillée et déshydratée...
Lèvres gercées à la paraffine. Suie sur le visage. Le soleil brûle.
Le soleil brille.
Et Wall E demeure un cerbère aussi borné qu'un Président...
La suite ?
Je me suis endormi...