The Last Kumite
The Last Kumite

Film DTV (direct-to-video) de Ross W. Clarkson (2024)

Pour les nostalgiques des films karaté des années 80

J'ai vu une pièce de théatre qui se nommait "le prénom". J'étais mort de rire. Tout au long c'était sarcasmes sur sarcasmes et engueulades sur enguelades.

Puis j'ai revu la même pièce mais cette fois c'était la pièce d'origine, avec d'autres acteurs, et là c'était bof. Pourtant c'était exactement les mêmes répliques. Puis j'ai encore revu la première et là encore avec un grand plaisir.

Tout ça pour dire qu'un spectacle vaut surtout par ses acteurs. Et pour The Last Kumite c'est exactement la même chose. Ce film table sur la présence de Michel Qissi (Bloodsport et Kickboxer), Kurt McKinney (Karate Tiger) et Cynthia Rothrock (qu'on ne présente plus) pour attirer. On aurait fait ce film avec Emmanuel Pinda, Jacques Tapol et Sophie Berger cela aurait été un flop. Pourtant ces 3 personnes ont réellement été champions du monde de karaté à un titre ou un autre. Sauf qu'ils n'ont jamais été remarqués.

Une fois ceci admis, il n'y a plus rien à dire. Le héro commence le film par gagner le tournoi de karaté de sa région, est approché par un grand ténébreux qui lui propose 1M$ pour se battre "pour de vrai", il refuse car le karaté c'est plus qu'un simple tournoi (merci à Karaté Kid 3), donc enlève sa fille pour le forcer à se battre dans un kumite à l'image (pâle image) de Bloodsport. Là il y a plein de combattants X ou Y plus un super costaud bourré aux stéroïdes (le Chong Li local) et il va falloir gagner s'il veut récupérer sa fille. Donc il va devoir trouver un maitre qui connait les faiblesses du super costaud et, hasard de dingue, justement il y en a un pas très loin (kickboxer). Donc il va s'entrainer encore plus, avec des conseils style "la ligne droite est la distance la plus courte" ou bien "si la ligne droite est dangereuse, cherche à trouver l'angle" ce qui ne veut absolument rien dire mais fait genre "secrets orientaux absolus".

Donc voilà, un film qui assume pleinement sa nanardise, uniquement produit pour les nostalgiques des années Van Damme (les années où il n'essayait pas de dire des trucs je veux dire) et en ce sens il y réussit. Il y a de beaux combats bien chorégraphiés, avec des tournicotis aériens dans tous les sens. Ensuite on ira voir ce que peut donner "Karate Kid : Legends" là aussi semblant clairement écrit pour les fans de la série.

Evidemment celui qui ira voir ce film pour ses dialogues empreints de profondeur ou ses scènes de romantisme torride sur fond de mer turquoise sera complètement déçu car ce n'est pas son but. Là les dialogues c'est "rhaaaa", "rheeuuuu" et "le million le million" ce dernier pour faire plaisir aux fans de Philippe Risoli).

Ah dernier détail : mention spéciale à Matthias Hues, acteur totalement dans son rôle de grand méchant. Quand le héro remporte la demi-finale (alors petit spoil : le héro gagne), il cache ses yeux derrière ses mains (car lui il veut que son champion, le super costaud, gagne car il a parié des sommes énormes sur lui, comme si quelqu'un allait tenir un pari contre un champion invaincu depuis des années) dans un effet dramatique à couper le souffle. Qui n'a pas vu Matthias Hues jouer la déception ne sait pas ce qu'est la déception.

Svear
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il y a 5 jours

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