Il y a aussi des soldats connus.
La particularité de ce film, tourné en 1919, est qu'il est notamment composé d'acteurs amateurs, puisque ce sont des soldats qui rejouent cet épisode ayant réellement existé pendant la première guerre mondiale du bataillon perdu. Une sorte de retour au traumatisme pour mieux l'exorciser ?
On part de New York (à noter les images aériennes de la ville de l'époque, assez saisissant) pour le recrutement, pour arriver à un camp d'entrainement et finir dans la forêt d'Argonne, en France, lors de laquelle eu lieu la batailles décisive pour la fin de la guerre. L'armée française et américaine y étaient, ainsi que l'armée siamoise (mais celle-là, on ne la voit pas beaucoup). On suit donc particulièrement ce bataillon américain dans la forêt d'Argonne, qui va résister à l'armée allemande avec 6 jours sans aucun ravitaillement.
C'est donc un film à la gloire des soldats, à la gloire d'une armée américaine mélangeant les origines sociales et ethiques. Une armée entrée en guerre tardivement et pour des raisons très variées mais que l'obscur soldat du fond de Brooklyn devait bien avoir à comprendre. Mais ce n'est pas du tout le sujet du film. On filme ici avec passion et sans beaucoup de recul ces héroïques soldats américains.
Film intéressant en tant qu'objet historique, mais qui n'apporte pas un point de vue très iconoclaste sur la guerre, bien au contraire.