Quand un réalisateur décide d'improviser
Résumé du film
William Archer, un comptable, après une longue nuit de travail, s’arrête en urgence sur la route afin d’aider un automobiliste blessé. En l’amenant à l’hôpital, il est abordé par un homme mystérieux lui posant des questions sur l’homme qu’il vient de sauver. William ne tarde pas alors à s’apercevoir que c’est cet homme qui est responsable de l’accident. William devient alors la cible à abattre.
Infos sur le film
Réalisé par Thomas Jahn
Avec Ian Somerhalder, Ruta Gedmintas, David Scheller
Genre: Thriller, action
Nationalité: Allemand
L'acteur de la série Vampire Diaries dans un navet
Fan de la série Vampire Diaries et plus particulièrement de l’acteur Ian Somerhalder, j’ai décidé de jeter un œil sur sa filmographie. The lost samaritan a éveillé ma curiosité. Pitch assez simpliste mais qui me permettrait de voir l’acteur dans un autre rôle. Dès le début du film, ca commence déjà très mal : mal filmé mais surtout mal joué. Ce n’est que le début puisque le film, qui avait une histoire sérieuse, va rapidement tourné à la grosse blague à vous faire dégouter d’avoir dépenser de l’argent dans un dvd pareil. Pourtant lors du générique de début de film, la musique nous mets déjà dans une ambiance du bon petit thriller bien rythmé avec des courses poursuites. Seulement, les apparences sont trompeuses et ce qui suivra par la suite ne sera pas beau à voir.
Résumé du début du film
L’histoire commence dans un cabinet d’avocat. Un homme fait son apparition. Mystérieux mais déjà on le voit à des kilomètres : c’est l’un des grands méchants du film. L’homme, se faisant passer pour un coursier, aborde la secrétaire du cabinet. Il doit voir son patron afin de lui transmettre un message. C’est alors qu’au moment où l’avocat arrive, le mystérieux « coursier »ouvre le feu tuant au passage la secrétaire puis repart. Changement de décor. Dans une petite maison, vit Wiliam et sa femme. William est comptable et sa femme est une femme au foyer. On commence par une belle petite dispute dès le matin. La femme de William reproche à son mari de ne pas lui accorder beaucoup d’attention et d’être trop souvent absent à cause de son travail. Grand diplomate, Will arrive à la calmer en lui promettant d’être plus présent. Alors qu’il part, gros plan sur le visage de sa femme qui semble lui cacher quelque chose « infidélité ? ». A son travail, Will est surchargé de travail par son patron qui le traite comme un moins que rien. Cette fois nous sommes dans un bar, le meurtrier du début du film est de retour et rejoint un autre homme, son associé. Petit compte rendu entre les deux hommes pour savoir si la mission a été faite proprement. Un autre homme doit être assassiné. Les deux hommes partent. William qui a enfin terminé son travail rentre chez lui et, en chemin voit une voiture retourné sur le bas coté de la route. Il arrive à extirper le passager avant que la voiture n’explose et l’emmène à l’hôpital. En chemin, l’homme blessé répète une série de chiffres à Will intrigué. Arrivé à l’hôpital, l’homme est envoyé aux urgences. Will, qui a été suivit par les deux assassins, est abordé par l’un d’eux. Pendant que l’un entre « silencieusement » dans les urgences et assassine le blessé, l’autre commence à poser des questions à Will sans même décliner son identité « est- il est un policier ou bien un ami de la victime ? ». Heureusement, nous avons là un personnage principal intelligent. Will s’enfuit. Comme nous le savons bien, les assassins ne le laisseront pas filer et iront jusqu’au bout pour l’éliminer.
Attention: réalisateur feignant
Un début de film simpliste et déjà vu mais déjà en quelques minutes, le spectateur se fait déjà pas mal d’idées sur la suite des évènements. Par la suite, on va s’apercevoir que le réalisateur du film à voulu très jouer la carte de l’improvisation et du rajout de scènes. Du cliché en veux tu en voila. Notre héros qui en rentrant chez lui s’aperçoit que sa femme le trompe avec son patron. D’où la scène du début où se dernier donne des tonnes de dossiers à traiter à ce pauvre Will. Je te donne beaucoup de travail parce que je dois coucher avec ta femme. Sans en venir aux mains, Will, sous le choc, quitte le domicile, oublie sa peine en se soulant dans un bar et va « comme par le plus grand des hasards » faire la connaissance d’une serveuse dont il va tomber en l’espace de quelques minutes éperdument amoureux d’elle. Il est très vite passé à autre chose. De leur cotés, les assassins ont trouvés la maison de Will et, monsieur karma »cause et conséquences de l’infidélité de la femme de Will» pointe le bout de son nez. Ils assassinent sa femme et son patron alors qu’ils étaient en plein ébat. Oui, les assassins pensaient que c’était Will qui était dans le lit. Déjà un beau florilège de ce qui vous attend dans le film. Mais ce n’est pas tout. On se croirait dans un film érotique. Le doublage français tout particulièrement qui ne colle absolument pas à l’ambiance du film. Du coup, ca en devient drôle. Les premiers échanges par exemple entre Will et Elle »la serveuse » sont dignes d’un film pornographique. Le tout accompagné avec une musique du même genre. La serveuse joue avec son regard aguicheur devant notre pauvre Will en lui faisant un petit jeu de séduction. Le jeune homme se laisse finalement séduire. Par la suite, le réalisateur jouera la carte du rajout afin de meubler le film. C’est simple, aucune explication concrète sur les agissements des assassins n’est donnée « ou alors je me suis endormi pendant le film ».
Un film qui vire à la grosse blague de mauvais gout
Le film dure 1h35 et pourtant, on pourrait dire qu’il n’en compte qu’une puisque le réalisateur utilise sans cesse des flashbacks de scènes que nous avons déjà vu afin de rallonger le film. De plus on sent qu’il ne sait plus où se déroulait l’histoire. Tantôt nous sommes dans un cabinet d’avocat, tantôt dans un bar, tantôt chez Will, puis on revient de nouveau dans le bar. Précisons aussi l’ajout d’ un agent du FBI qui a du avoir son diplôme dans une pochette surprise. Un agent qui n’utilise pas de gants sur les scènes de crimes et experte en illogisme. La performance des acteurs est niaise, les dialogues risibles et incohérents. A croire que le scénario n’existe pas. Seul Ian Somerhalder arrive plus ou moins à se démarquer du casting même si a des moments, on le sent lui-même fatigué de jouer dans ce véritable navet. C’est mou, c’est ennuyant mais certaines scènes demeurent drôles malgré elle. Nous avons par exemple droit à la plus GRANDE scène de combat de l’histoire du cinéma. Notre héros, armé d’un couteau de cuisine qui ne couperai même pas un morceau de pain arrive à désarmer un des assassins qui perds son arme, se fait tirer une fois dessus par Elle « la serveuse », tombe au sol et qui, je ne sais pour qu’elle raison attrape un mixeur qui lui tombe dessus. Ce ne sera pas la seule scène amusante puisqu’une autre impliquant Will, Elle et son ex petit ami vous montrera que le réalisateur avait du faire un mauvais trip. Petit bagarre entre Will et l’ex copain de Elle qui se fait très vite maitrisé et qui, le nez en sang, allume une cigarette et demande à Will de prendre bien soin d’elle. Lui qui voulait qu’elle ne le quitte pas est très vite revenu sur sa décision.
Pour conclure
Vous l’aurez compris, The lost samaritan est tout ce qui se fait de plus mauvais dans les films sortis directement en dvd. Absence de scénario, très mauvais jeu d’acteur, un film lent, multiplication des incohérences très graves, réalisation bâclée, musiques mal utilisées, doublage français se rapprochement d’un doublage de film pornographique, surdose de flashbacks qui ne sont en gros que des répétitions de ce qui a déjà été vu quelques minutes avant, pitch principal complètement oublié en moins de 40 minutes. On a l’impression de voir 2 fois le même film. Je ne vous parle même pas de la scène finale où il ne manquait plus que le « That’s all folks » des cartoons des Looney tunes pour clôturer en beauté le film. C’est à ce demander si un enfant de 10 ans n’aurait pas fait mieux. J’en aurai tiré au moins une leçon, même les bons acteurs peuvent faire des navets. Si vous voulez faire des économies, je vous déconseille aussi bien d’acheter que de voir quand il passera « peut être à la télévision » The lost samaritan.