Après visionnage de Viy 2 : Journey to China, on n’a pas envie d’être méchant et de dire qu’il s’agit là d’une production direct-to-video médiocre et dépourvue de mise en scène, dotée d’effets visuels hideux et d’acteurs à leur image ; non, ce qu’on retient avant tout, c’est cette idée insolite de réunir Jackie Chan et Arnold Schwarzenegger dans un même film. Les deux acteurs, âgés respectivement de 65 et 72 ans, semblent se raccorder à ce qui constitua leurs débuts au cinéma, soit des petites productions de qualité toute relative dans lesquelles on se bastonne entre deux séquences de parlotte inutile et stéréotypée.
Et assister aux combats de maître Jackie déguisé en sage grisonnant et Terminator emperruqué en lord anglais pour l’occasion s’avère assez réjouissant : ils campent ici deux clichés renvoyant à leur pays d’origine, le Chinois adepte des arts martiaux et en communion constante avec l’esprit des anciens, l’Américain bourrin qui part en Chine pour « voir le dragon », faussement conquis lorsqu’il apprend que « le dragon est partout autour de nous, dans le ciel dans les arbres ». « Mais je n’le vois pas », qu’il dit à Jackie… Les deux comédiens s’en donnent à cœur joie, surtout Arnold Schwarzenegger reconverti en collectionneur de faux trophées et coach sportif pour prisonniers endurcis. On espérerait même une suite qui thématiserait l’excursion chinoise de nos deux papys costauds…
Pour le reste, Viy 2 : Journey to China est une calamité trop longue et répétitive pour divertir, trop bête pour intriguer, trop laide pour ravir les yeux.