Que dire, si ce n'est que ce téléfilm m'a laissée en miettes. L'émotion est très présente, très forte, la souffrance des personnages est incommensurable. Comment lutter contre ce qu'on ne connaît pas? Comment se faire entendre? Toute une communauté appelle au secours et le monde reste sourd. En tant que spectateur, on se sent aussi impuissant que les personnages. Rien que pour son sujet, les premières années du sida, The Normal Heart est important et vaut le détour.
L'histoire d'amour entre Ned et Felix est passionnée, fusionnelle et tragique (chapeau à Matt Bomer et Mark Ruffalo qui sont investis à 100%). Jusqu'au bout on veut croire qu'il y a un espoir pour eux deux, qu'à force de se battre il résultera quelque chose de positif. Mais tout ce qui reste, c'est une solitude immense. Lorsque The Normal Heart se termine, il n'y a aucune lumière, seulement la terrible réalité, et ça fait juste mal. On en ressort avec les yeux mieux ouverts qu'avant.