The Empty House

-Avec des morceaux de spoilers dedans-

Netflix et les films pourris, c'est un peu une longue histoire d'amour. Je ne suis pas le dernier à faire les louanges de ce service quand on me demande mon avis dessus, mais uniquement pour ses séries. Dès qu'ils se mettent en tête de produire des films, c'est régulièrement la cata. Ajoutez-en une à la liste.

Malgré le synopsis archi-convenu je me suis laissé convaincre de regarder celui-ci à cause de Dylan Minnette, que j'ai plaisir à revoir depuis 13 Reasons Why, et malgré le fait que le détecteur de films foireux était en alerte maximale. Bingo.

Bon, que dire. Tout est effectivement archi-convenu ici. La famille mono-parentale qui débarque dans une maison où se produisent rapidement des phénomènes étranges (toujours les mêmes hein, les portes qui grincent, les objets qui disparaissent, les grattements dans le sol/plafond), l'impossibilité de partir car pas d'argent, le voisin bienveillant mais au fond suspect, la vieille un peu atteinte neurologiquement qui fait des apparitions bizarres de temps à autres, les jump scares passablement grossiers... La galerie habituelle quoi. Mais même avec ça, on arrive parfois à faire des films moyens, voire même, très rarement, à surprendre son monde par une pirouette scénaristique. Rien de tout ça ici.

Déjà, j'ai envie de demander, ils sont où les scénaristes ? Car en fait, dans ce film qui semble durer une éternité même si relativement court, la succession de phénomènes qui se produit n'est jamais expliquée. Alors vous me direz, ça peut être pour laisser le téléspectateur se faire sa propre idée, pour donner un air mystérieux, une ambiance de doute, parfois avec certains films ça fonctionne. Mais avec des films qui ont du fond. Là non en fait, ça fait juste genre les scénaristes sont des branleurs, où plutôt sont en pause déjeuner, j'espère pour eux que c'était ça. Jusqu'au bout j'ai échafaudé des scénarios et attendu le twist qui rendrait ce film insipide un peu plus acceptable, et bien j'attends encore. Pourquoi le père se fait rouler dessus et il n'y a aucune enquête ? On ne saura jamais. Qui est ce mystérieux agresseur qui martyrise cette pauvre famille ? On s'en fout. Quel est le rôle de la grand-mère atteinte d'Alzheimer qui apparaît régulièrement ? Ben aucun, à part renforcer l'atmosphère pseudo-creepy. Pourquoi accorder apparemment une certaine importance à ce que le personnage principal soit un champion d'athlé quasiment de niveau olympique et qu'il porte des lentilles ? Je sais pas, ils ont du juste trouver que ça faisait classe. Les gars, votre film il a pas l'air mystérieux, juste bâclé.

J'évite le deux car une scène m'a bien plu (celle où la famille rentre et que la table est mise), c'était effrayant et plutôt décalé (bah oui, une table propre et bien mise c'est accueillant d'habitude), sauf que là, on se demande qui l'a mise, dans quel but, pourquoi avoir procédé ainsi. C'est le seul truc que j'ai trouvé intéressant dans le scénario car il suggérait une certaine proximité du tueur avec la famille. Mais rassurez-vous, vous ne saurez jamais le pourquoi du comment de toute façon.