KKK 80'S.
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le 25 déc. 2024
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The Order se lit à travers le visage magnétique et diamétralement opposé de Jude Law et Nicholas Hoult, mais aussi de Tye Sheridan, qui fuit l'ombre en lui, de peur de croiser son propre reflet. Trois bons acteurs, pour un bras de fer au milieu d'un décor visuellement majestueux, qui annonce le chaos, une forme de bien et de mal s’affrontant dans une lutte sans merci.
Le film de Justin Kurzel ne se limite pas à une enquête intelligente ponctuée de moments d'action, mais aussi de situations qui résonnent parfois un peu trop avec notre réalité actuelle, au point d'en devenir troublantes.
C'est pourtant une histoire d'il y a plus de 40 ans et la naissance d'une organisation suprémaciste blanche, appelée The Order, que l'agent Terry Husk (Jude Law) va découvrir. Un policier du FBI qui débarque dans l'Idaho pour remettre de l'ordre dans sa vie, et qui, au final, va se perdre dans le désordre de cette ville.
Terry Husk regarde cette Amérique profonde, blanche et raciste, qui erre entre son église pleine et sa police aux mêmes personnalités distinctes. Des bâtisses aux façades remplies de haine, hantées par une grandeur révolue. Abandonnés et trahis par les élites et le progrès. Ils préfèrent s'accrocher à leurs armes, à leur mythe, celui de la race aryenne. Des vestiges d'un autre temps, et pourtant bien présents, bien ancrés.
Ils se regroupent et se murent avec l'aide de Bob Mathews (Nicholas Hoult), jeune leader charismatique, capable de séduire la jeunesse blanche égarée. Ce jeune loup impressionne par sa passion et sa crédibilité étrange. Il professe une doctrine violente, qui ne reculera plus.
Entre un agent du FBI qui connaît les ravages de la colère et sa cruauté, auxquelles il veut mettre fin, et un terroriste fanatique froid, qui ne laisse rien deviner, dévoué à la violence et à son propre ego, le combat ne semble pas terminé. Deux camps qui se combattent, sans jamais chercher à rationaliser cette pensée foireuse.
Braquages, explosions et meurtres : derrière ce classique du thriller policier se dessine un plan animé d'intentions brutales, qui veulent tout renverser, avec une scène de fin saisissante sur les motivations de chacun.
Éduqués par une doctrine d'un bref manifeste en six étapes de couleur rouge. Comme pour ne jamais cesser d'oublier tous ces groupes de néo-nazis, qui existent, enracinés dans une culture racialement divisée en Amérique.
Un chaudron du passé, qui commence à mijoter, prêt à l'action. Le passé toujours bien présent, le 6 janvier 2021 en est un rappel étonnant de toute cette idéologie.
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il y a 4 jours
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