The Oregonian
4.2
The Oregonian

Film de Calvin Reeder (2011)

Présenté à Sundance et à l'étrange festival du film de Paris, The Oregonian est le premier long métrage expérimental de Calvin Reeder qui s'inscrit dans la veine de ses précédents courts métrages. Le film raconte l'histoire d'une jeune femme qui tente de fuir un homme et un passé qui semble trouble et tourmenté . Sur la route le jeune fille est victime d'un accident , troublée et blessée elle commence à errer sur la route et dans les bois s'enfonçant dans un profond cauchemar …


Il ne fait aucun doute que The Oregonian est un film étrange , barré et qui ne ressemble à pas grand chose de connu . Cet univers de cauchemar permanent et trouble laisse le spectateur libre de toutes interprétations et The oregonian ressemble au final plus à un collage de sensations étranges qu'à un film construit sur la base d'une histoire vraiment structuré. Par moments le film est assez fascinant et offre des visions étrangement morbides et horrifiques qui titillent personnelement mon imaginaire et ma soif d'expérience visuelle nouvelle, mais malheureusement le film lasse aussi très vite. Il faut noter aussi la performance et le charisme de la jeune comédienne Lindsay Pulsipher qui a des faux airs de Reese Whiterspoon et qui porte le film sur ses fragiles épaules tout en semblant tout le temps se demander ce qu'elle fout là.


Il y-a dans The Oregonian un petit côté prétentieux, expérimental et arty assez insupportable. Entre la bande son super agressive , les personnages tous limite hystériques, les effets de mise en scènes tape à l’œil et gratuit (flou volontaire, multiplication de fondu au noir..) … On sent que Calvin Reeder n'est pas le plus modeste des artisans et que son film flatte l'ego de spectateur propre à s'extasier devant l'audace d'un plan de mec en train de pisser et dont l'urine passe par 4 couleurs ou qui fait cuire ses œufs à l'essence. The Oregonian est souvent rapproché et comparer aux films de David Lynch (Et c'est pour cette raison que j'ai voulu le voir). Le problème c'est que le film de Calvin Reeder ne possède ni les fulgurances visuelles , ni la puissance émotionnelle des films de Lynch. The Oregonian semble bien au contraire et au bout d'à peine un quart d'heure bien vide de sens et surtout d'émotions . Un poil fasciné au début je me suis finalement bien emmerder pour aller jusqu'au bout du film supportant de moins en moins les ricanements des acteurs, les bruits stridents de la bande son, les dialogues pseudos philosophique et cette histoire qui tourne irrémédiablement en rond et à vide. Les esprits les plus tordus pourront s'amuser de voir un type habillé en vert semblant sortir d'une publicité Cetelem en train de se branler contre une vitre , mais c'est tout de même un peu mince pour sauver le film de l'ennuie.


The Oregonian est un film qui devrait diviser et ne laisser personne indifférent , certains seront peut être fasciné par le côté trip sensorielle et le voyage expérimental. Pour moi qui suis resté sur le quai, ça ressemble tout de même un peu à une vaste supercherie assez laide , prétentieuse et chiante à regarder.

freddyK
3
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes 2018 : Films vus et/ou revus et Blog à Part

Créée

le 25 avr. 2018

Critique lue 262 fois

Freddy K

Écrit par

Critique lue 262 fois

D'autres avis sur The Oregonian

The Oregonian
Zogarok
5

L'Heure du Loup chez les prolos mystiques

Grâce aux contacts de son réalisateur, The Oregonian est parvenu à sortir en salles en 2012, alors qu’il s’agit d’un produit expérimental sans le moindre argument solide en sa faveur : pas d’auteur...

le 12 janv. 2015

3 j'aime

The Oregonian
JunonBee
1

Critique de The Oregonian par JunonBee

A réserver au(x) fan(s) du réalisateur (le film est surtout la prolongation de l'un de ces courts), de pub Cetelem et de chemises à carreaux.

le 27 sept. 2012

3 j'aime

1

The Oregonian
RENGER
1

Une œuvre expérimentale sous forme de bad-trip (...) infâme bouse cinématographique...

Pour son premier long-métrage, Calvin Reeder a mis en scène une œuvre expérimentale sous forme de bad-trip lynchien. Si The Oregonian (2011) ne dure que 80 minutes, c’est déjà beaucoup trop pour le...

le 26 sept. 2012

2 j'aime

Du même critique

Orelsan : Montre jamais ça à personne
freddyK
8

La Folie des Glandeurs

Depuis longtemps, comme un pari un peu fou sur un avenir improbable et incertain , Clément filme de manière compulsive et admirative son frère Aurélien et ses potes. Au tout début du commencement,...

le 16 oct. 2021

76 j'aime

5

La Flamme
freddyK
4

Le Bachelourd

Nouvelle série création pseudo-originale de Canal + alors qu'elle est l'adaptation (remake) de la série américaine Burning Love, La Flamme a donc déboulé sur nos petits écrans boosté par une campagne...

le 28 oct. 2020

55 j'aime

5

La Meilleure version de moi-même
freddyK
7

Le Rire Malade

J'attendais énormément de La Meilleure Version de Moi-Même première série écrite, réalisée et interprétée par Blanche Gardin. Une attente d'autant plus forte que la comédienne semblait vouloir se...

le 6 déc. 2021

44 j'aime

4