Pas vraiment the perfect movie

Ce qu'il y a de chouette avec Netflix c'est que les films seront toujours là. Pas la peine de courir en salle en ayant peur qu'ils ne soient plus à l'affiche. Du coup cette critique s'adresse aussi bien aux lecteurs, qu'à leurs enfants qui ne sont pas encore nés. Bonjour le futur.

The Perfect Date, ça parle d'un lycéen qui crée une application où il propose ses services en tant que copain à louer pour toute circonstance, un jour il sera cow-boy, le lendemain eighties, ou encore féru d'art. Mais à force de multiplier les personnalités, ne va t'il pas se perdre en chemin et peut-être passer à côté de l'amour ?

La nouvelle RomCom de Netflix est là, et c'est encore le comédien Noah Centineo qui s'y colle. A force de nous faire croire qu'il est le prince charmant plus personne ne va lui proposer d'autres rôles, j'appelle ça le piège Hugh Grant. Il a un potentiel de malade, d'ailleurs c'est surement le seul du casting, et on a vraiment hâte de le voir dans un autre rôle, en tout cas c'est tout le mal qu'on lui souhaite, à lui et son excellente comédien de doublage VF Arnaud Laurent qui signe encore une fois une interprétation au top, en adéquation avec le comédien américain. 

Si la forme teen-movie de Netflix ne change pas, peu importe le nom du réalisateur qui porte le projet, le contenu lui ici nous intrigue. On est bien d'accord qu'on parle de prostitution, alors non le personnage s'insurge qu'il ne couche pas avec les filles / clientes. Enfin moi j'ai vu un épisode de 7 à maison où Simon se faisait payer pour sortir avec des filles, je peux vous promettre que le papa Pasteur s'est énervé très fort. Malheureusement l'originalité du point de départ nous offre une ligne d'arrivée convenue dès la bande-annonce et sans aucune surprise.

Le personnage féminin est faussement rebelle, tu comprends elle veut mettre des boots avec sa robe de princesse, mais en vrai elle a un tie-and-dye dans les cheveux. On veut nous faire croire qu'elle est féministe parce qu'elle aime pas trop trop quand le garçon lui ouvre la portière. Ok, les gars à quel moment le féminisme c'est devenu ça, faire la tronche comme une K7 vidéo en l'an 2000 quand un mec nous ouvre une porte. En fait c'est juste posé là pour faire d'genre on est un film qui respecte les femmes. Attention cependant à ne pas délaisser les hommes. En plus regardez, y'a un gay noir. Bon OK 99,99 % des personnages, qu'ils soient principaux, secondaires, ou même figurant sont blancs mais heeyyyy y'a noir et en plus il est homosexuel, mot compte double !

Je suis un peu sévère parce qu'en vrai, il est fun et il se regarde tranquille pourvu qu'on ai un bon plaid et un pot de Ben&Jerry's, mais j'ai bien envie que cette critique serve d'exemple. C'est pas parce qu'on est sur Netflix qu'on peut collectionner ce genre de film qui n'auraient même pas eu la chance d'un Direct-to-DVD à l'époque où le cinéma existait (oui j'anticipe pour ceux qui lise cette critique en 2045). C'est pas parce qu'on n'est pas dans une salle de cinéma qu'on peut produire une flopée de film formaté et sans ambition, ce qu'on appelait péjorativement avant des téléfilms maintenant on peut l'appeler des Nexflims, je viens de l'inventer donc si ça claque en 2045 c'est ici le point de départ. Surtout que Netflix a prouvé qu'il savait faire mieux dans le genre romance pour ado avec the Kissing Booth, et le public a répondu présent en masse puisque c'est l'un des films les plus vu au Etats-Unis et peut-être même dans le monde. Il faut apprendre à en retenir les leçons et qui sait, peut-être qu'un jour Netflix produira The Perfect Movie.