L'endroit, vous savez, derrière les pins là...

Ce film aurait pu être fantastique s'il s'était concentré sur la première partie du récit. Parce que soyons honnêtes, les deux autres ne servent pas à grand chose, surtout la dernière.

Le premier temps du film met en scène un ryan gosling méconnaissable avec un scène d'ouverture qui pourrait donner des leçons à un certain nombre de cinéastes.
Derek Cianfrance retrouve ici sa photographie, un peu indie crade qui parle aux hipsters, seulement cette fois-ci, il y a un petit côté Refn qui n'est pas pour me déplaire. Déjà que ryan Gosling retrouve un rôle un peu similaire à celui du "driver", cela rend nostalgique au possible.

On est donc intrigué par ce mec paumé, raté notoire qui se découvre père et qui compte nourrir sa famile et reconquérir sa belle en braquant des banques... un vrai loser quoi.
Oui mais avec la mise en scène et ryan gosling, ça passe comme une lettre à la poste, on est à fond pendant les braquages, on a peur quand on voit les caméras de surveillance, et on a peur qu'il tue son complice. (Bon, ça nous empêche pas de rire de ses tatouages!)

Et là bim SPOILER: il meurt, d'un coup, comme ça, sans prévenir. Le choc passé, on se dit, mais c'est génial ! Derek joue son hitchcock, ça surprend le spectateur, c'est certes pas nouveau, mais c'est osé !

Oui mais voilà, après on suit Bradley Cooper, hypocrite fini et ses problèmes de conscience dont on se fout. Encore pire, après on se tape une leçon de déterminisme avec les enfants des protagonistes et les conséquences de leur manque de présence paternelle.
Histoire d'être encore plus lourd, le réalisateur finit sur le fils de Bradley Cooper qui sourit, tout fier de son papa très populaire, et sur le fils de Ryan Gosling qui s'enfuit vers l'horizon sur sa moto...comme papa ! Quelle subtilité !

Comme je disais, ce film aurait pu être fantastique s'il s'était concentré sur la première partie du récit...