Chienne de vie.
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Dès le premier plan, le ton est donné : un chien nage. On voit rapidement qu'il est à bout de forces. Et qu'il est dans un caisson dont il ne peut sortir. L'imminence du drame nous saisit instantanément. Le chien lutte. On voit deux hommes derrière une vitre en train de prendre des notes de et commenter l'agonie du chien d'une voix tranquille. Un dernier jappement pathétique qui résonne comme un appel à l'aide jusque dans un chenil où d'autres chiens attendent et le chien se noie.
Puis, une perche, le chien est hissé, placé sur une table et réanimé avec la froide indifférence de l'habitude. Et l'on comprend que c'est une expérience et que tous les lundis, ce chien se noie.
Toujours raconté à hauteur de chien, ce film pamphlétaire dénonce le cruauté humaine, son insensibilité, son manque d'empathie, mais aussi la science sans conscience et sa collusion sans cesse répétée avec l'industrie de la mort là où on aimerait croire en la marche triomphale du progrès.
En prenant comme point de départ l'expérimentation animale, ce dessin animé nous fait définitivement prendre parti pour les chiens, pour les libertaires, les révoltés, les marginaux, les laissés pour compte, les exploités, les pestiférés. Les humains ne sont que menaces et mollets, des voix qui tombent d'en haut, des mains qui pourraient caresser, mais qui préfèrent blesser.
L'animation peut sembler austère à eux qui ont biberonné du Pixar toute leur vie, mais il ne faut pas s'y arrêter. Le dessin, réaliste et sobre, est entièrement au service de la narration et de l'austérité du propos.
Un film très dur, qui rappelle que le dessin animé, ce n'est pas que pour les gnafrons, qui prend aux tripes du début à la fin.
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Créée
le 20 janv. 2016
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