Si ce film à sketches sera dérangeant car parfois outrancier, il n’échappera pas à la loi des anthologies horrifiques qui veut que dans ce type de productions on ait de l’inégal ! Pour le coup, on a du très mauvais (notamment « Bridge » le segment de Ruggero Deodato qui est incompréhensible et peu ambitieux et « Hell chef », complètement vain et pas aussi trash que les métrages habituels de Yoshihiro Nishimura), du moyen (« Manna », très gore néanmoins peu original, « Amuse-bouche » servant de fil conducteur et au concept sympa toutefois pas incroyable si on remet tout à l’endroit, « Mors in tabula » de Marian Dora tenant la corde graphiquement mais rendu insupportable à cause d’une musique proche des chants de la jeunesse hitlérienne, « Mother may I » apparaissant comme incomplet, tout comme « Sins of the father » à la fin surprenante certes, mais auquel il semble manquer quelque chose et « Basement » de Boll presque inoffensif de la part d’un réalisateur pourtant connu pour son jusqu’au-boutisme tant l’histoire semble être éculée) et enfin du très bon (le très malsain et brutal « Goodwife » et « Tophet quorum » avec son histoire de secte et de loup-garou, bien déviant lui aussi). Toutefois, au vu des cinéastes présents et des attentes qu’on avait de la réunion de tant de talents, on ne peut qu’être déçu par cette anthologie de l’extrême nous laissant un goût d’inachevé dans la bouche !