Sans titre
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le 27 mars 2018
The rules for everything un film norvégien de Kim Hiothøy, j'ai eu la chance d’assister à la première ce qui m'a permis d’en apprendre plus sur le réalisateur, notamment le fait qu’il a fait des études de graphisme ce à quoi je reviendrai après. La narratrice du film est Storm une petite fille de 10ans, qui nous fait découvrir sa vision du monde auquel elle y trouve tout un tas de règles pour tout, d’où le nom du film. La voix off de la petite fille crée un rythme au film, elle fait des gradations de choses ou règles auxquelles elle a prêté attention, elle va d’un élément général comme « le monde » pour passer « aux gens, aux animaux, à la nature, à la nourriture puis aux bananes », elle essaye de tout ranger, mettre sa vie en ordre après le décès de son père. A l’inverse nous avons sa mère qui semble perdre le contrôle de tout, elle en vient à vider totalement sa maison pour une vidéo avec son professeur de thérapie de groupe. Le film derrière ce désespoir et cette perte de contrôle de la figure maternelle sait garder beaucoup d’humour. Notamment car il est également formé en boucle, les personnages se rejoignent et les aventures de certains se répètent injustement ce qui le rend un peu burlesque. Visuellement le réalisateur alterne entre des plans très cadrés avec le sujet au centre et des plans totalement décalés et originaux, il suit beaucoup ses personnages également avec beaucoup de travellings qui les suivent marcher. Le réalisateur crée lui même des règles dans son film, par exemple à chaque fois qu’un personnage dit carré ou diagonale on voit la forme géométrique à l’écran, ajoutée au montage. Egalement chaque mots des règles de la petite fille apparaissent à l’écran, comme un rendez-vous qu’il donne au spectateur, dès que la voix de la petite fille est en off on comprend ou on s’attend à retrouver sa vision des choses et du monde, par exemple quand elle parle « des gens » ces sa mère que l’on voit, ce qui rend leur relation mère-fille plus particulière car on a l’impression que la fillette la prend pour une étrangère. En le visionnant j’avais l’impression que le réalisateur s’identifiait en quelque sorte à cette petite fille car il y avait une mise en abime de règles venant de Storm puis du réalisateur.
Le film m’a plu mais j’ai eu l’impression que le réalisateur pour son premier film a plus misé sur sa forme, il y a un fond mais peut-être un peu sous-exprimé à coté de toute l’originalité dont il a fait part dans la narration, les cadres et le montage. En visualisant le film je me suis rendu compte que les films réalisés par des graphistes ou des personnes qui ont étudiés cela me plaisaient énormément dans la forme et la mise en images, comme Wes Anderson ou Daniela Defelice, il y a un travail visuel que l’on ne retrouve pas chez d’autres. On a l’impression qu’ils ont un moyen en plus pour rajouter du détail ou des choses à voir, comme je l’ai dit tout à l’heure les formes géométriques, ou encore les brèves images sur les mots prononcés qui me faisaient penser à l’effet Koulechov, en essayant de nous donner la même vision des choses que la petite fille. Comme je l’ai dit en visionnant ce film j’ai été plus marqué par la forme que le fond qui m’a semblé très abstrait, peut-être que tout simplement l’histoire ne m’a pas touchée.
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le 7 mars 2018
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