Le premier "Annabelle", "I Wish" et maintenant "The Silence"... John R. Leonetti devient un réalisateur qui mérite un certain respect, le bonhomme se complaît dans une médiocrité exemplaire et ne dévie pas de sa lancée d'un iota !
Si vous êtes de ceux qui relevait les invraisemblances dans "Bird Box" et "Sans un bruit", ben voilà "The Silence", LE truc qui va faire exploser votre budget de calepins matériels ou mentaux de remontrances ! Totalement improbable par le nombre incroyable de questions à la fois rationnelles et stupides que ce pitch improbable d'invasion de chauve-souris préhistorico-dingos soulève (leur survie ? leur éco-système d'origine ? leur nombre ? leur mode de reproduction exponentiel -enfin, le film tente un truc à ce sujet mais bon- ? et surtout, après la surprise de leur apparition, comment une armée de types armés de lance-flammes ne les grille pas en les attirant avec un armada de haut-parleurs ?), "The Silence" est un exemple de médiocrité qui ne s'embarrasse aucunement de logique pour dérouler une intrigue que l'on connaît par coeur et assaisonnée de personnages dont on se fiche invariablement du sort. Passée la première demi-heure qui peut faire illusion par l'apogée de son apocalypse rapportée par la famille au coeur de l'évènement, le film tourne rapidement à l'exemple même du truc qui n'a pu rien à dire en se contentant d'enchaîner les péripéties que l'on a déjà vues ailleurs et en bien mieux. Ce diable génial de Stanley Tucci et les deux actrices de la série de "Les Nouvelles aventures de Sabrina" (les tickets-restos Netflix doivent vraiment valoir le coup pour qu'elles se soient fourvoyées dans un truc pareil) arrivent à maintenir notre intérêt pendant un temps mais, bon sang, on aura rarement vu une fin de monde aussi ridicule, d'autant plus que le père de famille propose un nombre sidérant de solutions simples pour se débarrasser de ces bidules sanguinaires ailés face à une Amérique qui ne sait plus comment endiguer ce chaos.
"The Silence" provoque de sérieux pics d'hilarité tout au long de sa durée mais atteint une sorte de summum dans sa dernière partie (qui ne sait plus quoi raconter) en faisant intervenir de nouveaux protagonistes avec une croyance d'une telle ânerie que cela en vient à tenir du génie... Bref, une catastrophe comme on en a rarement vu et comme Netflix n'en avait pas produit depuis le néantissime "Open House". Surfer sur le succès des films apocalyptiques nous privant d'un sens inhérent à l'homme avait jusqu'alors toujours quelque chose de fascinant malgré les défauts... "The Silence" vient d'enterrer le concept par son grotesque, bravo !