Adaptation de comique
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le 8 juin 2011
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Frank Miller, auteur de bandes dessinées, a attiré pas mal de lecteurs avec ses comics pour nous initier à un univers sombre, carcéral, violent et sanguinaire. Un univers qui a pas mal séduit des producteurs et des réalisateurs d'Hollywood pour adapter certains de ses comics comme Sin City et 300 au cinéma. Deux longs-métrages comportant un graphique hors-norme et unique avec une bonne reprise de l'architecture des comics dans le septième art. Après avoir collaboré avec Robert Rodriguez et Quentin Tarantino pour Sin City, Frank Miller a décidé de se lancer tout seul dans un projet d'adaptation cinématographique d'un de ses comics se déroulant dans un environnement similaire que Sin City. Un défi qui n'aurait pas dû se lancer car écrire des comics ne fait pas appel aux mêmes compétences et notions que réaliser des longs-métrages. Quand j'ai vu son nom en tant que réalisateur, sans que personne l'ait accompagné dans cette production, j'ai su que cela n'allait pas marcher. Bien dommage pour un film nous faisant découvrir un monde similaire que Sin City avec un combattant de la justice, Denny Colt, se mettant en mission de contrecarrer la folle enquête de l'immortalité de son ennemi juré, Octopus.
Dans ce genre d'univers, l'un des points que j'attache à titre privé sont les personnages. Des flics, des ripoux, des femmes, des gangsters, des psychopathes, c'est ce qu'il faut pour créer la tension telle qu'on connaît en visionnant des films de gangsters ou des années 50. Grand inconnu pour moi et loin d'être mémorable, Gabriel Macht ne parvient pas à me séduire en tant que justicier habillé en noir. Aussi pathétique que ce dernier, Samuel L. Jackson ne remporte pas la palme d'or du meilleur acteur dans ce film. Certainement l'un de ses plus mauvais rôles de sa carrière mais je reconnais qu'il a un bon jeu d'acteur. Pas beaucoup d'intérêt de parler des autres personnages masculins, ils sont bien trop secondaires pour en dire quoi ce soit. Par contre, concernant le casting féminin, il y a de quoi nous faire bien plaisir. Quoi de mieux de mettre deux bombes comme Éva Mendes et Scarlett Johansson, des femmes séduisantes, qun seul regard braqué sur elles suffit pour qu'elles nous emparent spirituellement. Sans oublier la présence de Stana Katic, de Paz Vega, de Sarah Paulson et de Jaime King. Toutes ravissantes sans la moindre exception. Des pauses sensuelles, des gros plans sur leurs talons, des beaux sourires et des mouvements de grâce, c'est sûr que les femmes sont valorisées au plus haut point dans cette production. Si Frank Miller comptait sur ça pour me satisfaire du long-métrage, eh bien c'est raté. Mettre des belles femmes ne suffit pas. Il faut arrêter de jouer avec les pulsions masculines. Ça devient trop malsain !
Frank Miller connaît bien ses comics. En se plaçant derrière la caméra, il a su bien reprendre la même notion graphique qui a été soigneusement employée dans Sin City. C'est bien réussi de ce côté, il a été un grand maître pour bien comprendre le mode d'utilisation de cette technologique au nombre de couleurs réduit sans en faire trop. Par contre, je ne pourrais pas dire autant sur sa qualité de réalisateur. Il s'est planté royalement. Des scènes disproportionnées, des longueurs plombant le plaisir, des dialogues à deux balles, une histoire molle et assez bidon, des éléments qui me font croire que j'ai vu une espèce de parodie de Sin City dont il fallait le prendre au second dégré. De plus, on peut remarquer que le film manque de densité, les scènes de combat sont bien soûlantes et je ne vois pas trop l’intérêt des certaines activités comme la danse orientale devant le héros attaché sur une chaise.
Bref ! Ce Frank Miller aurait dû s'abstenir ! Il a bien la notion graphique en lui mais il n'a pas celle de la mise en scène. Un point très crucial pour réaliser un long-métrage. Il ne faut pas confondre entre écrire un comics et réaliser un film ! Ce n'est pas la même chose ! 3/10
Hier soir vous étiez à deux doigts de la morque et voyez moi ça aujourd'hui.
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le 3 juin 2017
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