Après Happy End et Faute d'Amour, voilà que j’enchaînais ma journée de dimanche avec la Palme d'or inattendue de Cannes 2017. Étonnant de voir à quel point les trois films paraissent similaires techniquement, principalement au niveau des longs plans et cut abrupt.
The Square était de toute évidence une pure curiosité, d'abord de par l'extrait diffusé au festival mais en suite de par sa bande annonce complètement folle, cela annonçait un morceau d'ofni assez fun.
J'avais regardé bien plus tôt dans l'année le précédent film du réalisateur pour me faire une idée du style, Snow Therapy.
Il fallait alors constater que si formellement c'était plus que satisfaisant et maîtrisé, dans le fond ça s’avérait assez vain. J'avais le sentiment qu'avec ce nouveau film ça ne serait pas la même, que le fond serait bien plus large déjà et plus intéressant. Ce qui est le cas, le réalisateur et scénariste concocte là un morceau de modernité désopilant et finalement assez intimiste. D'où une déception qui si elle n'est pas astronomique me fait penser que l'oeuvre aurait pu être un peu plus généreuse et nous faire visiter ce musée insolite.
Ruben Östlund est visiblement inspiré mais ne va selon moi pas assez loin, il reste bien trop concentré sur son personnage principal, grand maigre plaisant à suivre certes mais qui aurait pu laisser plus de place aux autres. Claes Bang est assez génial aux cotés des finalement peu présents Dominic West et Elisabeth Moss. La scène d'intro entre Bang et Moss est d'ailleurs plutôt cool, m'étant dans l'ambiance direct, dommage qu’elle ne se maintienne pas tout du long, malgré plusieurs autres scènes tout aussi jouissives.
L'histoire de ce musée et notamment de l’exposition du moment, autour du fameux Square, ce carré lumineux, nage trop dans le fond et ne va pas nous amener vraiment plus loin, c'est principalement le personnage de Christian qui prônera.
J'ai donc préféré la folie et superficialité du métrage à son coté dramatique, visuellement bluffant, plein d'idées, faisant ressortir la forme carré de par bien des manières, tableau, étages d'escaliers etc. Musicalement c'est également original et très agréable.
Une maîtrise évidente de la mise en scène et de la réalisation très esthétique. Je n'ai juste pas cherché plus loin que ça au niveau de la morale, j'ai pris ça comme un divertissement plutôt qu'un vrai sujet profond, à voir si lors d'un second visionnage je m'y concentre plus.