Nouvelle capitale des enfers ou tour de Babel, l’Östlund thérapie enfonce un clou dans le beurre.
Vaniteuse, l'entreprise d'Östlund l'est peut être. Menace t-elle de s'écrouler à force de charger la mule, et de vouloir grimper dans l'échelle de l'horreur, c'est sans doute à cela que j'ai pensé lors de la dernière heure du film. L'indigestion nous guette au final, mais il reste une forme très maîtrisée, un art de ssituations qui ne laisse pas insensible. Là où quelques séquences prises indépendamment auraient de quoi nous plonger chacune dans des affres de réflexion, l'accumulation sur la même charette fictive fait céder les roues pour ma part... Pandémonium du dernier festival de Cannes, et la belle polémique qui s'en suivit. Un prix spécial du jury aurait sans doute fait l'affaire... Le bonhomme est à suivre, c'est indéniable, mais cette palme, je le crains, ne peut que l'encourager à outrepasser les prérogatives de son art...
Et entre nous, la férocité est souvent passionnante au cinéma, mais quand celle ci devient recette de cuisine, notre regard se tourne immédiatement vers l'artiste qui la suggère, Mr. Östlund seriez vous donc trop féroce pour être honnête?
Le mal est fait...Reste malgré tout la jouissance à rire de ce même mal! Une petite mort pour la conscience...
Ce mal que Östlund semble traquer, film après film, ce mal sociétal qui d'après lui serait croissant, ce mal alimente en attendant ses situations et il faudra bien l'avouer (Mon plaisir est il coupable aussi Mr Östlund?) de savoureux moments de cruauté ordinaire. Attention ! Le moralisme frappe à la porte...Je vais ouvrir, et probablement demander de repasser, j'arrive !!!! Mais je finis de rire un peu tout de même...