The Stylist partait d'un postulat assez intéressant de parler d'isolement sociale en prenant l'exemple d'une coiffeuse. J'aime beaucoup comment Jill-Sixx Gevargizian met en image cet isolement, que ce soit avec les bruits de fons qu'on a du mal à percevoir, ou encore cette sensation que Claire (Najarra Townsend) est toute petite face aux choix de prendre une bouteille de vin. Je trouve le film même très intéressant quand il parle de cette obsession de s'intéresser à la vie des autres et que cela peut être dangereux.
L'esthétisme du film est même surprenant. La réalisatrice pour son premier film maîtrise ses plans, nous offre quelque chose de très joli se mariant bien avec l'horreur qui se met en place quand elle décide de tuer ses patient. Il y a une forme d'art dans les meurtres.
Mais à force de concentrer son film uniquement sur son esthétisme, le film oublie de raconter la vie de son personnage. Pourquoi elle décide de le faire, pourquoi utiliser cette paire de ciseaux pour faire son rituel. Quand arrive l'élément déclencheur, le film est incapable de nous dire pourquoi elle est perturbée. On suppose ce qui se passe des trucs, mais la réalisatrice et ses deux scénaristes sont incapable de nous le dire. On est dans cette incompréhension en deuxième partie.
Sa fin a beau être téléphoné, mais on ne sait pas pourquoi le film nous dirige dans cette direction. Incapable de dépasser son concept, The Stylist reste une déception, malgré quelques touches de promesse d'un cinéma qu'on va suivre de la part de Jill-Sixx Gevargizian