Quatre Sur Ten

Le réalisateur du sympathique Les grands frères signe avec The ten une comédie à sketchs dont les dix segments s'inspirent des dix commandements. L'avantage de ce type de film qui zappe toutes les dix minutes sur une nouvelle très courte histoire c'est qu'en règle générale on a rarement le temps de s'ennuyer sauf peut être lorsque l'ensemble des différents segments finissent par tous se ressembler ce qui malheureusement le cas dans The ten.

C'est Paul Rudd qui joue les maîtres de cérémonie et qui introduit les différentes séquences du film mais on se lasse assez vite de l'aspect mécanique du procédé et surtout de son unité de ton et de forme qui verse systématiquement dans un humour qui vise sous la ceinture et qui surtout bien trop souvent oublie d'être drôle. The ten est certes amusant mais le film parvient tout de même à ennuyer alors qu'il ne dure que 90 petites minutes et que par sa forme il rebondit sans cesse d'une histoire à une autre. Je retiendrais surtout (pour ne pas dire uniquement) le sketch sur la paternité parodiant un sitcom qui est totalement débile et la petite séquence d'animation sous influences Happy three friends et South Park, peut être tout simplement car ce sont les deux moments qui tranchent un peu avec l'uniformité un peu fade du film. The ten est objectivement pas totalement désagréable et parfois amusant mais on a le sentiment que jamais il ne décolle et se complet finalement dans une certaine facilité de vulgarité assumée. Il reste le plaisir d'un formidable casting et cette ambiance « film de bande » dans lequel on retrouve en vrac Wynona Ryder, Jessica Alba, Famke Janssen, Paul Rudd mais aussi Oliver Platt, Rob Corddry (Hot tube time machine), Justin Therroux (Tonnerre sous les tropiques), Joe Lo Trugglio (Paul), Kerri Kenney (Reno 911), Ron Silver (Blue Steel), Liev Schreiber.... Une belle galerie d'acteurs et actrices qui malheureusement sont le plus souvent assez sous employés.

The ten permet de passer un bon moment puis s'oublie tout aussi vite, on regrette presque que pour dynamiser et dynamiter le tout le film n'est pas fait appel à dix réalisateurs différents pour que chacun apporte un vrai univers. Globalement on sourit presque autant qu'on s'emmerde ...