Générique déroulant final. "Produced by : Andrew Niccol" apparaît. Et là, tout prend sens, comme si un puzzle venait de se résoudre tout seul devant nos yeux. Le futur réalisateur de "Time Out" ou de "Lord of War", par exemple, et qui réalisa l'année précédente son "Bienvenue à Gattaca" signe aussi le scénario de "The Truman Show".
Véritable claque, cette critique acerbe de la télé-réalité alors que nous n'étions qu'en 1998 préfigure certaines dérives que nous connaissons aujourd'hui.
Evidemment, cette émission-ci est démesurée. Les moyens immenses mis à la disposition du réalisateur Christof joué par Ed Harris, semblent dictés par le fait que "The Truman Show" soit une émission regardée dans le monde entier par une part très importante de la population. Heureusement, c'est loin d'être le cas aujourd'hui.
Cela n'empêchera pas d'apprécier la performance dramatique de Jim Carrey en protagoniste ignorant de son propre show. L'acteur a rafflé notamment le Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique. Cette récompense n'est clairement pas volée.
On réduit souvent Jim Carrey au gentil bouffon qui fait des grimaces pour amuser la galerie. C'est oublier qu'il s'agit de l'un de ces acteurs qui marque ou a marqué l'histoire du cinéma. De ceux qui ont l'honneur d'avoir leur nom dans les livres d'histoire du cinéma. Cet acteur a su créer son propre style et le décliner à la fois sur une palette comique et sur une palette dramatique.
"The Truman Show" ne fonctionnerait pas aussi bien sans cet acteur. Le reste, c'est le scénario d'Andrew Niccol et la réalisation de Peter Weir qui en font une grosse claque.
Je suis resté rivé à mon écran tout le long du film. Et même 20 ans après, il n'a pas vieilli et il est toujours aussi pertinent. Chapeau bas.