Rien ne semble crédible, et pourtant, encore une fois ça fonctionne. Sûrement dû au talent de notre jeune actrice Lulu Wilson, dans ce rôle de Becky, qui désormais a grandi, et qui suit son chemin à travers l'innocence d'un sourire qu'elle aime délivrer à des parents de passage, pour mieux se venger des souffrances du passée.
Cette image d'un petit ange, qui n'a jamais connu l'enfance. Ce doux royaume de tendresse, qui s'est envolée un jour d'extrême fureur, venue s'emparer de ces petites ailes, pour devoir affronter à présent la noirceur de son cœur, et faire naître en elle, cette violence obscure. Une arme pour se protéger contre les démons de sa propre existence, afin d'espérer retrouver son unique trésor de lumière, une maman pour la vie.
C'est alors la rencontre avec ces Noble Man. Une secte qui s'organise, suivie de son chef, Darryl, ( Seann William Scott ) dans une remarquable interprétation, d'un homme très charismatique, qui vient justifier la vengeance de Becky. Sans être dans un travail profondément philosophique, ce sont tous ces personnages qui donnent du sens à la suite de ce scénario, même s'il faut reconnaître parfois, certaines incohérence, mais bon.
Une énergie effrénée dans le combat, peut-être un peu moins présente que dans le premier Becky de 2020, mais qui reste toujours aussi amusante et méchante, dans l'envie de ces deux réalisateurs, de vouloir continuer de botter les fesses à ce spectre politique, plutôt d'extrême droite. Un groupe de crétins racistes et misogynes, qui ont eu le malheur de rencontrer sur leur route, une fille dans sa combinaison rouge de rage, pleine d'assurance maintenant, intelligente et tactique. Accompagnée de son gentil chien, Diego, tous comme Becky, deux êtres qui se protègent et se consolent, quand certains tentent de les séparer.
Au final dans The Wrath of Becky, on perçoit un personnage, celui de Becky, de plus en plus chaotique, suggérant une certaine instabilité mentale, punissant tous ceux qui viennent la faire chier, des méthodes au fond, que certains trouvent pas si mal, voire même, très intéressantes.