En reprenant ce qui constituait la base dramatique du film de Ridley Scott, Thelma, Louise et Chantal pense que les intentions suffisent pour faire du cinéma. Pas de chance pour lui, le résultat est en-deçà du médiocre, soit la preuve par A + B qu’on ne s’improvise pas metteur en scène, et que des actrices mal dirigées et aux dialogues infamants ne peuvent occasionner qu’écœurement et indigestion. Cadrage approximatif, mauvaise prise de son qui donne l’impression que les paroles ont été captées à travers la cloison d’un mur porteur, ficelles narratives aussi grosses que les caricatures d’épouses malheureuses ici campées par trois actrices sur le déclin, tout cela ne serait – à la rigueur – pas grand-chose si le film avait au moins l’ambition d’apporter un regard neuf et original sur la condition de la femme à l’époque contemporaine. Mais non, rien. À oublier sans plus tarder (si ce n’est déjà fait).