Malgré un casting cinq étoiles et des paysages époustouflants, je résumerais Ticket to Paradise en trois mots : lent, sage et snob.
Oui, Clooney est séduisant, Julia Roberts toujours aussi classe, Kaitlyn Dever pétillante et Lucas Bravo reste fidèle à lui-même.
Oui, Bali c’est beau. Très beau. On fantasme volontiers sur cette île aux habitants souriants, accueillants au quotidien paisible et en harmonie avec la nature.
Oui, ça reste une petite comédie mignonette.
Mais…
Tout est beaucoup trop prévisible, lisse. Rien n’est réaliste.
Le cœur du sujet """(comment une jeune américaine au parcours et succès tout tracé tombe en amour pour Bali au point de vouloir s’y ancrer)""" est totalement éclipsé.
On assiste au final à une continuité de guerres d’égo et des enfantillages bas de gamme. Sans parler du ramassis de clichés sur le bonheur simple supposé des balinais.
Tout est trop sage. Aucune prise de risque. Même les touches d’humour sont faiblardes.
L’émotion n’est clairement pas au rendez-vous.
J’ai davantage ressenti le côté snob et prétentieux, tant des personnages américains caricaturés, que du réalisateur qui a cru que recycler de grands acteurs et s’emparer d’un petit scénario à l’eau de rose suffirait.
« Right place, right time, right circumstances » : c’est raté.
Et au final, en 1h44 de film, on arrive à s’ennuyer, souvent.