La déception que produit Ticket to Paradise tient à son écartèlement entre deux modèles comiques inconciliables – mais hélas si souvent panachés par nombre de comédies médiocres… –, à savoir d’une part la comédie romantique de (re)mariage, puisqu’à l’engagement de la fille finit par répondre celui des parents, et d’autre part le film de guéguerre entre deux parties à priori inconciliables, sous-genre volontiers trash où règnent le mauvais esprit, l’humour noir et la cruauté des relations entre les personnages. Ol Parker ne tranche pas et contraint la méchanceté des parents à constamment s’engluer dans une niaiserie de mauvaise qualité, occasionnant un rythme en dents de scie des plus déplaisants, restreignant l’espace de jeu de ses comédiens principaux à de courts sketchs parfois amusants mais jamais hilarants. Dit autrement, le comique est étouffé, aussi serré dans le scénario que l’est George Clooney dans ses chemises colorées. Sans parler de la mise en scène illustrative, inspirée des campagnes publicitaires des agences de voyage pour famille nombreuse… Un beau gâchis !