Tiger on the Beat par Stéphane Bouley

Ce qui commence comme une variation chinoise de City Hunter (un flic roulant en pot de yaourt qui est un peu gaffeur et surtout très dragueur) avec une dose de Buddy movie à l'américaine (Un couple de flic antagoniste qui ne peuvent pas se blairer mais qui finissent potes quand même) se fini comme une série B craignos façon Bruno Mattei.

En effet la première moitié du film tient de la comédie la plus débile qui soit avec son lot de blagues niveaux maternelle et de situations embarrassantes cherchant à être drôles. Puis, assez brutalement, le film bascule dans un ambiance bien plus sérieuse et assez complaisante vis à vis de la violence qui se fait de plus en plus présente. Un revirement aussi soudain que peu crédible qui finira de tuer l'identité d'un film cherchant à bouffer à tous les râteliers.

Tout cela finit-il par avoir un sens ? Non, soyons clair il n'y en a pas. Sans doute l'absence de scénario y est pour beaucoup.

Ainsi le film nous proposera des chinois en slip ou fesses à l'air, slip que l'on retrouvera même sur la tête d'un personnage afin d'augmenter au maximum le potentiel humoristique de l'accessoire. On y verra aussi Chow Yun-Fat draguer plein de nanas en reluquant leur décolleté à l'aide de ses yeux exorbités, là encore méthode humoristique bien connue. On pourra également voir des policiers se faire pipi dessus car le pipi, selon l'adage populaire, c'est forcément drôle.
On pourra aussi voir des meurtres sanglants ou une amputation de la main à la dynamite. Tiger On The Beat vous permettra aussi d'apprécier la facilité avec laquelle on peut se débarrasser des méchants occidentaux lorsque l'on monte en baïonnette une machette sur un fusil à pompe.
Enfin, comble du raffinement, le film offre un combat tronçonneuse contre tronçonneuse en guise de bouquet final.

Un film qui ne ressemble à rien et qui est simplement fatiguant à suivre. Si l'humour lourd et pas drôle du premier segment ne vous a pas tué attendez-vous à l'être par la nanardise patentée de la seconde moitié. S'il y a bien un enseignement à tiré de ce morceau de pellicule c'est que, à Hong-Kong, on n'a peur de rien lorsqu'il faut faire un film