Critique N°15 :
Nous sommes maintenant dans les années 1950, le monde coupé en deux par la guerre froide et le Titanic est dans les eaux depuis 40 ans.
Il n’y a plus grand monde qui parle de ce navire, mais des producteurs américains vont refaire vivre cette légende, en mélangeant les événements réels avec de la fiction.
Le film sortira sous le nom de ‘’Titanic’’ en 1953, réalisé par Jean Negulesco, sera un succès critique et public et connaitra une sortie en DVD, Blu-Ray.
Contrairement à son prédécesseur, cette version américaine est plus appréciable pour le ton de sa mise-en-scène et de ses intentions politiques.
Il ne rentre pas dans une propagande politique (du moins dans son apparence) et prends quelques libertés pour créer une profondeur sur certains personnage.
C’est un film qui dure 1 heure 37 et son début commence avec un morceau d’iceberg qui se décroche du Groenland, un générique, un texte sur les événements et un départ en mer dans la nuit, près des côtes irlandaises.
Nos personnages principaux sont une famille franco-américaine en période de divorce et même de tension, mais qui n’est pas désagréable à suivre.
Et certaines révélations vont donner une dimension particulière (pour l’époque), entre le père et le fils.
En ce qui concernant la classe sociale, le film n’oubli pas le traitement qui a été fait à ces passagers, comme la séparation des lieux par exemple.
L’un des points forts du long-métrage, ce sont les effets spéciaux qui sont mieux traités que le film nazi.
L’inondation est convaincante et quand le bateau penche, des objets commencent à tomber comme un stylo qui servira de référence de la balle dans le film de James Cameron.
Et pour les décors et la mise-en-scène, malgré que le film soit en noir et blanc, il arrive à offrir une beauté et quelques décors nouveaux comme les cabines de vêtements.
Niveau réalisation, je n’ai pas grand-chose à dire, à part que ce n’est pas mal et on retient un zoom sur l’horloge et les son est mieux traité comme le bruit des fusées de secours.
Naturellement, il n’est pas dépourvu de défauts qui peuvent surprendre.
Il faut attendre 1 heure avant l’arrivé de l’iceberg, ce qui est un peu long.
L’architecte Thomas Andrews n’est pas présent dans le film.
Les passagers doivent aider l’équipage, une explosion a donnée le coup de grâce au Titanic pour qu’il coule intégralement et le chant des passagers est trop long.
Mais tous ces défauts n’empêchent pas au film d’être agréable, ça reste un détail sans importance et pardonnable.
Et ça reste avant tout, un spectacle pour divertir le public américain, mais les britanniques lui feront des reproches.