Titus est un premier films bourré de maladresses techniques, des flous non désirés rectifiés à l'image, un manque de profondeur dans le son, une image dite de vidéo, parfois des images surexposées. Mais cette maladresse d'un premier film exécuté par un acteur charismatique sera pardonnée devant un film plein de sincérité. D'abord il y a l'histoire de ce personnage, Titus, une ancienne légende du jazz qui souffre d'un mal le rongeant, l'empêchant de continuer à jouer, le poussant à vivre reclus, à éviter tout contact, qui semble ne désirer qu'une chose: l'oubli, et peut-être disparaître comme ça, ensuite il y a Marina, celle qui l'héberge et voudrait le sauver sans trop savoir comment s'y prendre, et puis il y a cette rencontre, Jessica, la fille dont l'existence avait été oubliée, qui exige des réponses. De cette rencontre va naître quelque chose. Si la base de l'histoire semble peu originale c'est dans le traitement sincère parfois rude parfois tendre que Titus s'illustre, mais surtout c'est l'utilisation de la musique. Les séquences où il joue sont illustrée par des passages complètement expérimentaux qui permette au spectateur de ressentir véritablement ce que le musicien ressent quand il joue. Riche idée de mise en scène, elle rend ce film assez fort et surtout captivant.