Fiat, c'est pas des fiotes.
Woody, comment fais tu pour partir dans toutes les directions et en même temps à garder ton spectateur accroché...
J'ai eu la chance d'avoir une salle vide. Nous n'étions que 4. Et mes camarades d'obscurité n'avait plus 20 ans depuis fort longtemps. Et franchement, c'est appréciable. Et on va dire tout à fait logique car le cinéma se trouve dans une ville où colonel Reyel déplace les foules. C'est dire le niveaux... Bref, tout ça pour dire qu'il n'y avait pas d'autres jeunes cons à part moi pour me gâcher le moment.
Et ce fut un très bon moment, j'adore le fait que Woody nous lance le même générique à chaque film, changeant simplement la musique. Et là, la version de Volare est vraiment cool, entraînante et vive. Comme le reste de la musique, laissant le jazz pour la musique italo-méditerranéenne. Les chansons, très classiques sont bien choisies.
Le décor est magnifique, on a quelques places touristiques, quelques plans de ruines, ce qui est logique, car la plupart des histoires tournent autour de touristes. Mais on a aussi quelques petites rues, pleines de charmes.
Pour l'histoire, ou plutôt, les histoires du film, elles sont rythmées, et les personnages sont attachants. Que ce soit ce travailleur moyen découvrant la célébrité, ses joies et affres. Mais célébrité bien futiles, car sans fondements. J'y vois là une critique des peoples, faisant la couverture des tabloïds par l'étalage de leurs vies privées, ses starlettes de télé-réalité. Les personnes à la recherche des 15minutes de Warhol.
L'amour est encore un thème majeur du film. Qu'il soit un peu nostalgique, avec Alec Baldwin dans le rôle d'un objecteur de conscience omniscient dans la relation entre Jesse Eisenberg et Ellen Page. Comme s'il avait déjà vécu ça quand il vivait à Rome. La relation entre Jack et Monica évoque aussi l'amour interdit, mais irrésistible, celui qui finit mal, le compliqué, face à l'amour simple et moins épicé.
Le mariage aussi est traité, je dirais même que c'est le thème le plus abordé, car il y a 4 mariages, 2 étant passés, l'un est récent, et le dernier à venir. Et du coup, plusieurs histoires se nouent entre elles à travers les mariages.
Que ce soit le combat contre la mort de Woody, la peur des nouveautés pour les italiens, le soutien et la psychanalyse de Judy Davis. La découverte du mariage pour Alessandra Mastronardi et Fabio Armiliata... On a des histoires drôles et touchantes.
Ce film c'est un peu amour, humour et psychanalyse... Comme souvent.
Woody Allen place quelques phrases qui sonnent dans mon oreille de fan avec délice, quand il parle de la mort, de sa carrière, de la retraite...
C'est un bon film !
Et on revoit enfin Woody devant sa caméra...