À l'occasion de l'Étrange Festival 2017 et en première mondiale le sieur Sion a décidé de livrer une version remontée de la série éponyme afin d'en proposer un film de 2h20.
Un point qui peut sembler être une évidence mais un film et une série n'ont pas le même rythme ni le même montage. Le soucis est que Sono Sion semble l'avoir oublié en faisant le film. On se retrouve donc avec le premier épisode dans sa longue quasi-globalité suivi de ce qui semble être un gloubiboulga fluo des épisodes suivants. Le rythme en pâtit avec une première partie longue où on ne fait que suivre l'héroïne criant dans tout Tokyo sans savoir qui est qui ou qui veut quoi.
S'en suit une histoire sans queue ni tête où les cris incessants de l'héroïne commence sérieusement à fatiguer. On y trouve pêle-mêle des vampires et des chasseurs de vampires (mais qui sont aussi des vampires), des décors kitsch et souvent cheap à souhait, un hotel vampire qui mange les gens par son sexe, une cohérence inexistante et du sang à ne plus savoir quoi en faire.
C'est long, affreusement kitsch (mais punk) et un peu chiant au final mais je vois tout à fait ce qui fait le charme de Sono Sion. Son travail ne me touche pas au final.