Tout est complètement barré du bulbe dans Too many ways to be number one, shoot HK survolté nappé généreusement d’une intarissable inspiration. S’il ne faudra chercher aucune cohérence à l’agitation collégiale qui anime tout un tas de yakuzas dépossédés de leurs propres neurones, côté mise en scène, en revanche, c’est un festival de chaque instant qui prend place dans le cadre.
Car ce n’est même plus sur ressorts que la caméra de Wai Ka-Fai est montée, mais sur des réacteurs d’un nouveau genre. On est typiquement dans l’euphorie made in HK, véritable laisser-aller constant dans une surenchère qui n’est jamais du vide. Alors forcément, l’intention est tellement fougueuse que parfois le résultat pêche un peu, mais ce n’est que momentané, la séquence suivante a toujours quelque chose de neuf à propose. A l’image d’un grand angle jouissif qui trouve sans cesse le moyen de se poser là où on ne l’attend pas, souvent en marge de la scène filmée lorsque l’action commence, histoire de jouer au jeu du plus ample mouvement : comment se tortiller pour plonger au cœur des démembrements ? Avec panache, la plupart du temps.
Devant une telle débauche d’énergie, une telle envie de proposer quelque chose de neuf et fortement dynamique, c’est quitte ou double : on aime ou on subit. Vous l’aurez compris, j’ai choisi mon camp. Pendant toute la séance, j’ai eu cette impression de regarder un film de potes dans lequel le complexe est aux abonnés absents.
C’est ça, 1 heure et demie sans aucun complexe ni coup de mou. Et en cette année 2016 où on te vend du Superman qui joue à touche pissou avec Batman pendant 3 heures, ça fait VRAIMENT du bien.
Des images du massacre par ici !