Pas très emballé par l'introduction parce que moi j'aime bien quand c'est Tora qui emmerde tout le monde par ses maladresses, il y a toujours un effet boule de neige qui rend la situation hystérique tandis que notre itinérant très gauche continue sa balade comme si de rien était; ici c'est juste un no-name qui lui chipe le beau rôle :-(
Mais bon c'est léger en considération de la suite où Yoji Yamada s'éclate à délier sa trame principale en de petites sous intrigues, mettant en scène plusieurs personnages secondaires avec leur petite historiette tout en comblant à chacun leur souhait dans des résolutions très chaleureuses.


Pas de dispute dans cet épisode, on souffle un peu puisque Torajiro arrive directement à Okayama sans passer par la case Shibamata; il tombera amoureux dans la foulée.
Et là il se régale le Yamada et Kiyoshi Atsumi est juste hors norme dans son rôle de prêtre avec des scènes que je place aisément sur le panthéon des plus hilarantes de la série. Tout est parfait dans cette très longue partie de 20 bonnes minutes : c'est de la musique la comédie dans Tora San et plus encore ici avec un tempo qui met en place tous les éléments concernés par le gag (décors, contexte, personnages...) avant d'accélérer le mouvement et de lui faire atteindre son point d'orgue : le repas est magistral, hilarant, gênant, taquin, ironique.
Le coup de téléphone - Mitsuo qui aperçoit son oncle en premier - et puis ce clin d'œil bordel , Sakura en sueur :p ... c'est divin ! que demander de mieux ?


Le petite segment entre le photographe et sa copine est tendre comme tout et l'arrivée du jeune homme à la boutique de dango est juste craquante de part les expressions de Sakura et Hiroshi qui donnent déjà la réponse au jeune homme avant que celui-ci ne pose sa question.
Les dialogues sont délicieux et toujours placé au bon moment, "Tora is earthly desire personified" que dira Chishû Ryû avant de tourner cette discussion avec beaucoup d'ironie l'instant suivant.
La tante qui s'effondrera de la nouvelle dévotion de son neveu par un " You may have lost love, but no need to go that far..." est très drôle aussi.


On constatera aussi de la modernisation du pays avec l'apparition d'un premier ordinateur dans la série, par une bref halte déphasée au carrefour de Shibuya ou l'épilogue qui aborde malheureusement la potentielle destruction d'un petit commerce....



  • A noter :


1) Tatsuo Matsumura (le second oncle) s'éclate à jouer plusieurs rôles différents à chaque fois !
2) Bel hommage à Takashi Shimura dans l'esprit Tora San (et puis on se remémore quelques souvenirs de l'épisode 8 encore très drôle quand j'y repense aujourd'hui).

HuangFeihong
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le 28 déc. 2021

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