La Marche Funèbre de Frédéric Chopin + Au Matin de Edvard Grieg calés sur le rêve introductif ne peut qu'être de bon goût.
Cet épisode répond aux standards de la série mais ça manque quand même d'éclat sur pas mal de points. Finalement je m'y suis habitué au générique qui ne se déroule plus au retour de Tora à Shibamata inaugurant chaque début d'épisode surtout quand les paroles de Kiyoshi Atsumi accompagnent de belles images de la région et de quelques processions festivalière du coin. Et puis c'est toujours agréable de voir Torajiro s'activer à vendre ses babioles derrière son modeste stand au milieu de Yatai joliment décorés (et plus légaux).
Pour ce 37ème film Yoji Yamada a préféré pointer son objectif sur le couple naissant (Miho et un peintre qui rêve de vivre et d'être reconnu pour son art), c'est pas inintéressant et j'ai apprécié leur petite aventure débutant par une agression dans une ruelle sombre pour finir par crécher dans l'atelier du jeune artiste punk spécialisé en peinture érotique. Mais en contrepartie il y a forcément un peu moins d'humour, ça manque de paysages idylliques puisque Torajiro reste pour une majeure partie du récit à Tokyo et il faut avouer que le jeune couple est rapidement évincé par la charismatique famille qui leur vole la vedette dès que le réalisateur les laisses de côté.
Nous pouvons compter sur la bonne humour de Akemi qui pour une fois répond à la place de Sakura au téléphone au premier appel de son frère : elle lui lâche pas la grappe. Egalement Mitsuo qui grandit au fil des épisodes et qui commence à ressembler étrangement à son oncle, on lui doit notamment les deux scènes les plus rigolotes du film, une première où il passe devant la boutique accompagné de ses jolies camarades et une variation de cette même scène vers la fin du film mais cette fois ci c'est le mauvais caractère de Akemi qui est particulièrement drôle.
Ajoutons aussi l'annonce de la nouvelle conquête de Torajiro qui se répand comme une trainée de poudre.
Plusieurs choses insolites à signaler :
1) Le rêve est comme très souvent un avant goût de la réalité à venir
2) Torajiro s'absente l'équivalent du temps qui le sépare du film précédent (c'est sans doute le cas depuis le premier film mais ça ne me saute aux yeux que maintenant :p )
3) Il est très méta cet épisode puisque le couple formé à l'écran a donné naissance à une histoire d'amour sur le plateau de tournage. Etsuko Shihomi sur Wikipédia "Elle met fin à sa carrière au cinéma après son mariage avec Tsuyoshi Nagabuchi en 1987." . L'amour ici transcende même la pellicule pendant que Tora lui restera célib jusqu'à la fin de la série; tristesse :'(
Allez j'y crois pour Lily!