Je ne vais pas y aller par quatre chemins, si la fin avait été différente j'aurais mis 10 sans hésiter.
Ce qui me fait peur c'est que je me demande ce que va bien pouvoir trouver Yoji Yamada pour compenser le départ de la plus incroyable madone de la saga. Sur certains épisodes je ne suis pas trop inquiet je sais qu'elle va revenir, sur un autre il y aura Toshiro Mifune aussi mais pour le reste mon dieu que ça va être dur pour les prochaines actrices de s'imposer, je les plains...
Yoji Yamada s'écarte une fois de plus (pour les meilleurs opus à chaque fois!) du modèle de "l'épisode type" avec une première séquence de rêve relativement longue, un retour à Shibamata qui ne se fera qu'à la 40ième minute et qui sera devancer dès le départ par la visite de Lily, pas de dispute avec la famille et une chose incroyable va se produire à la fin, je n'en dis pas plus...
Un premier voyage rafraichissant où nos trois âmes errantes feront quelques 400 coups ensembles, pour notre plus grand bonheur! Eiji Funakoshi aurait sa place dans plus d'aventure!
En repensant à ce visionnage je pense que j'ai du tirer un sourire bêta tout du long, le film n'est pas particulièrement drôle, mais l'alchimie est tellement forte entre Torajiro et Lily que le moindre petit truc me fait basculer dans la candeur qui caractérisait mon enfance, pas question de penser à un bisou ou d'avantage, mais rien que de voir le couple se balader main dans la main je me sens vraiment couillon d'avoir un rictus jusqu'aux oreilles pour si peu.
Disons qu'on a tellement pas l'habitude de voir Torajiro aussi proche d'une femme et une femme s'afficher aussi ouvertement aux côtés d'un homme (au point d'indigner le petit quartier très conservateur), même Sakura n'a pas ce type d'affection avec Hiroshi, qu'à ce moment là on respire un grand coup! On a enfin une femme (parfaite oh que oui) tellement dynamique, vigoureuse, libre, forte, qu'elle semble être née beaucoup trop tôt dans ce japon aux valeurs retro, elle ne peut pas être à l'unisson avec ce qui l'entoure. Contrairement à son homologue masculin qui lui parait tellement vivre dans un japon d'antan, plus facile, plus insouciant.
Il est encore plus déprimant cet épisode avec le portrait de ce salaryman malheureux en ménage qui fuit ses responsabilités avec une certaine idée en tête lors de son voyage à Hokkaido retrouvant ainsi un vent de liberté idéalisé aux côtés de Tora.
Toutes les scènes qui impliquent le duo sont merveilleuses et quel plaisir pour une fois de ne pas assister à une confrontation violente avec la famille, il se fera plutôt bien remettre à sa place par la ravissante chanteuse quitte à bouder comme un enfant trop capricieux (conséquence de cette querelle = une des plus belles scènes de la série :coeur: )
Voilà que crois que je vais faire une longue pause avant d'entamer la suite, il est trop spécial cet épisode là :-(