Je ne m'attendais pas à autant l'aimer celui-là ! Je dirais que pour une fois ce n'est pas la madone qui m'a le plus séduit mais cet artiste peintre un brin farfelu dont la sagesse est inscrit dans son regard.
Pourtant c'était pas gagné avec cette première dispute qui conduit Torajiro à ramener ce clochard éméché dans l'échoppe familiale, je pensais que ce film allait retomber dans certains travers que je n'apprécie pas trop dans la série (à savoir mettre en scène des personnages odieux, faisant des choix impardonnables sans que le film daigne leur donner tord, soyons honnête c'est sur de très rares épisodes, j'en ai compté deux où ça m'a légèrement posé problème) et puis il a réussi à me surprendre avec ce retournement de situation qui joue justement sur la temporisation de la narration, on commence à comprendre mais ce filou de Yamada fait durer l'attente de Torajiro et la notre par la même occasion créant, pour ma part en tout cas, une impatience vraiment réjouissante.
Il ne sort pas des sentiers battus cet épisode là et pourtant il est capable de nous surprendre à plusieurs reprises, c'est un épisode très simple mais qui ne cède jamais à l'émotion spontanée, il l'a décuple en la retardant, jouant avec nos espérances pour me faire exploser de bonheur à chaque fois, la fin est à ce titre un des plus beaux moments de la série pour moi.
Franchement il est intelligemment scénarisé ce film 17 en plus de porter un regard passionné sur l'artiste peintre et son œuvre.
J'ai une 3ème scène coup de cœur, un des gimmicks de la série devenu légendaire où Torajiro fait mine de l'extérieur de l'échoppe de ne pas prêter attention à sa famille présente à l'intérieur, sauf qu'ici c'est un moment hilarant faisant suite immédiatement à une jolie scène poignante. Un génie de l'humour bien placé !