D'habitude je regarde les films tout... sauf en famille. Les goûts, les couleurs. Et puis petite exception à la règle, me disant que Seth Gardon m'a fait marrer avec Comment tuer son boss et son super Arnaque à la carte. Puis content de découvrir une autre petite œuvre avec Vince Vaughn en tête de scène, qui je trouve, possède un excellent humour très spontané. Et je salue cette aisance à divertir sans tomber dans l'absurde et la multiplication de grimaces outrancières comme le font de nombreux acteurs y compris l'horripilant Jon Favreau.
Alors l'introduction du film est intéressante et le pitch tendait à présenter enfin des personnages qui cassent ces mœurs sociales américaines, des personnages qui piétinent ces traditions se répétant en boucle dans les comédies romantiques des années 80-90 et du début des années 2000; investissements dans une belle grande maison à l'américaine, jardin, mariage, bébé et toute l'organisation qui va avec (école privée ou publique, modes d'éducation), et les fameuses longues scènes fatigantes des messes avec des prêtres à l'humour cocasse.
Face à tous ces parents suivant ce modèle social très factuel, qui se démode à mon goût, on a les deux protagonistes qui essaient de se démarquer et c'est plutôt cool et marrant... Et cela va tellement bien à Vince Vaughn. Puis très rapidement les personnages rentrent de nouveau dans ces scènes ennuyeuses où les fêtes de famille servent de ring pour les différents membres de la famille. Banal et rien d'original. Et c'est partie pour une déferlée de scènes vues, revues et re-revues. La fin devient rapidement prévisible et d'ailleurs ce pseudo-happy-end est tout sauf happy mais plutôt dramatique et vicieux. Allons-y! vivons notre destin, nous sommes en tant qu'américains prédestinés à se marier de manière très traditionnelle, faire des bébés et participer à toutes ces histoires de famille dans ces immenses maisons avec ces immenses gâteaux. L'humour qui s'y accompagne devient donc poncif, ennuyeux et suscite à peine un léger sourire quand à d'autre moment il nous met mal à l'aise.
Et pourtant moi qui adore les traditions et mœurs américaines... Les restituer une énième fois avec des stéréotypes très factuels de familles complètement folles (la famille débile d'un côté et la famille bourgeoise de l'autre, toujours), le tout en soumettant des personnages principaux à toutes ces traditions et cette famille qu'ils espéraient éviter: Bof.