Le grunge c'était vraiment une sale époque...
Suivant la liste des films dont l'affiche est jaune, donc le film indépendant, je suis tombé sur cet ovni cinématographique. Le concept est intéressant, et je pense que tout le monde a eu envie de le faire une fois dans sa vie : remonter le fil de ses relations amoureuses ratées pour essayer de comprendre "pourquoi ?"
Mais au final, la réponse est donnée presque dès le début du film, quand Chris Waitt essuie de nombreux refus quant à la participation de ses ex au film : si ses relations ratent, c'est juste parce que c'est un pauvre type.
Et c'est là que le bât blesse, j'ai pas vraiment réussi à avoir de l'empathie pour le personnage, juste de la pitié.
Parce que Chris est pitoyable du début à la fin, que ça soit lorsqu'il stalke ses ex au boulot et s'étonne de se voir refuser l'entrée, lorsque sa mère vient chez lui, ranger son appart pour qu'il puisse y ramener des filles, ou quand il se retrouve à demander aux passantes dans la rue si elle veulent bien coucher avec lui pour calmer son priapisme viagraïque... Il n'y a qu'à voir la différence totale de maturité entre ses ex et lui qui semble resté coincé en 1987 (et qui n'a d'ailleurs pas dû se laver les cheveux depuis)
Mais si le film ne m'a pas touché, il m'a intéressé, parce qu'il permet de voir l'introspection d'un homme, qui montre tout, même les moments difficiles, dans une démarche qui n'est pas sans rappeler le gonzo journalisme.