Waste Side Story
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le 1 juil. 2019
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Alors que Toy Story 3 il y a dix ans s'avérait être la parfaite conclusion d'une trilogie d'animation à la fois généreuse, divertissante et ô combien riche en thématiques, Toy Story 4 débarque comme un cheveux sur la soupe.
Je fais partie de ceux qui continueront à penser que le 3 reste objectivement le meilleur des quatre films, même si ma préférence va au second volet, néanmoins Toy Story 4 n'a rien d'un banal projet pompe à fric. Bien au contraire, quand Pixar décide de parler de ces jouets devenus mythique, c'est toujours un peu merveilleux. Voilà donc un film qui sous le couvert d'une aventure familiale et pleine de bons sentiments, vient nous parler de la parentalité. Là où Toy Story 3 venait conclure l'histoire d'Andy, le jeune garçon à qui appartiennent les jouets, ce nouveau film s'attache lui à nous parler plus profondément du rôle des jouets, au sein de la franchise bien entendu, mais plus généralement aussi.
Nos jouets sont vivants, quand on les utilise et que l'on invente des histoires, nous leur insufflons la vie, le temps d'un scénario court, ils existent. C'est en partie ce qui explique le succès de Toy Story au cinéma, au-delà de sa galerie de personnages tous plus géniaux et attachants les un que les autres. Dans ce quatrième, et à priori ultime volet, les jouets vivent leurs propres aventures, Bonnie leur nouvelle propriétaire n'intervient que peu, si ce n'est pour la création de Fourchette, qui est d'ailleurs loin de tenir le rôle principal ici, même si ce dernier explique néanmoins parfaitement ce que le jouet représente pour un enfant.
Alors qu'il aurait été facile de simplement mettre en scène une nouvelle histoire où Woody et Buzz auraient dû retrouver Bonnie coûte que coûte, Toy Story 4 s'évertue plutôt à prendre le point de vue des jouets et de leur rapport particulier avec leur enfant. Ainsi si Woody assume son rôle de jouet dévoué à la petite Bonnie, il n'en demeure pas moins un visage bienveillant qui a été créé pour une fonction simple : accompagner et réconforter. Tel un géniteur, Woody va devoir trouver sa nouvelle place dans ce monde et accepter de laisser s'évaporer le souvenir d'Andy. Cela remet en contexte la place fondamentale du jouet dans l'apprentissage de la vie pour un enfant. Ainsi Toy Story 4 se mue en une merveilleuse ode à l'imaginaire et à la création, cette période charnière où le petit devient grand, mais plutôt que de simplement montrer un parcours initiatique, le film se place dans la peau de ceux qui aident à la mise en place de ce changement.
Visuellement on est chez Pixar est c'est reconnaissable au premier coup d'oeil, tout est parfait. Le soucis du détail est hallucinant. Des rayures sur la combinaison de Buzz, aux fils sur le gilet de Woody en passant les effets de reliefs sur les personnages en plastique, le film est un déferlement constant d'ambitions visuelles, et cela passe simplement par les aspects les plus simples et pourtant essentiels de l'animation. Pour que cela fonctionne il fallait également une histoire qui tienne la route évidemment, mais aussi un casting vocal de qualité. De ce côté-là il y a à boire et à manger. Si parmi les nouveaux, Audrey Fleurot en Bergère et Angèle en Gabby Gabby s'en sortent admirablement, on ne peut pas en dire autant de Jamel Debbouze ou Franck Gastambide, idem pour Pierre Niney qui si il en s'en sort mieux demeurait plus convaincant dans le rôle de Peur pour Vice-Versa.
Toy Story 4 n'est pas le projet opportuniste auquel on pouvait, légitimement, s'attendre. Au contraire c'est une autre conclusion, un dernier segment tout à fait honorable et qui ne manque pas d'audace. On en attendait pas moins de Pixar rendre gloire une dernière fois à ces jouets si célèbres !
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le 2 juil. 2019
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