Point Break-like urbain
L’intro adopte ainsi l’esthétique skate, radicale, suivant Cam sur son vélo fonçant à toute allure dans les rues de la ville.
le procédé, en plus d’être ultra-réaliste, est ultra-immersif. Il prendra une toute nouvelle ampleur en associant cette vitesse et cette énergie à une certaine verticalité. Vraiment kiffant.
Une certaine originalité pour un film à teneur hollywoodienne, en tous cas reposant sur ses recettes. Car au delà de son esthétique jeune et « dans l’air du temps », TRACERS n’est qu’un banal film d’initiation teinté de romance.
l’apprentissage de Cam, s’il est d’une linéarité confondante, reste toutefois très plaisant. Le parkour possède cette notion de vertige/danger qui donne à ses freerunners une allure de cape-crusaders entre surhumains et oiseaux. Très impressionnant… Surtout mis-en-scène par une caméra suivant les cascadeurs au plus près, même dans leurs impressionnants sauts de cabris. Génial !
Mais voilà. Le public ciblé par TRACERS est ad(u)lescent.
Ainsi, inutile de chercher l’originalité dans le déroulement de l’intrigue: la production à simplement repris les ingrédients les plus efficaces propres à ce genre, le teen-action-movie.
La base: une intrigue à la Point Break. Un univers attirant et dangereux (le parkour), un leader charismatique détournant la liberté promise vers des desseins criminels. Malheureusement, TRACERS n’utilise aucune nuance à ce niveau, le manichéisme amenant la prévisibilité et le désintérêt progressif pour l’histoire.
Puis, la romance. Artificielle, clichée… Son rôle est uniquement scénaristique. Le personnage féminin (Marie Avgeropoulos) est sous-exploité et mal mis en valeur. C’est dommage car tout en sachant qu’il s’agit d’un passage quasi-obligé, un minimum d’alchimie et d’écriture auraient pu mieux l’intégrer au récit.
Enfin, le cachet-teen absolu: Taylor Lautner, aussi musculeux et anti-charismatique que dans Twilight.
Heureusement, l’acteur est impressionnant lorsqu’il s’agit d’effectuer les cascades. Un cachet réaliste qui associé à l’esthétique susmentionnée, rajoute au kif éprouvé durant les scènes d’actions.
En bref, il faut voir TRACERS pour ses excellentes scènes d’action, misant sur la verticalité, l’intensité et une caméra en mode TPS* / skate, pour un rendu immersif et dynamique. Le reste (l’histoire, les personnages, la romance) n’est qu’un classique et cliché moteur scénaristique.
L'intégralité de notre critique, sur Le Blog du Cinéma
Créée
le 8 mars 2015
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