Quand on a vu Train de vie, la vie est belle paraît bien limitée. Dans les deux cas, un film pour brosser les prises de conscience du danger nazi face aux Juifs. Mais dans Train de vie, un talent qui tient à la fois aux qualités du scénario, de la mise en scène et des acteurs. Dans La Vie est belle, cacher à l'enfant incarné par Roberto Benigni l'horreur en lui faisant croire à un jeu est plaisant mais peu original. Alors que dans train de vie, dépeindre une communauté yiddish qui fait des pieds et des mains pour construire un train de déportés juifs pour échapper à la déportation, voilà une formidable ironie dramatique. Train de vie garde de l'humour sans trahir personne ni faire des grimaces pour appâter le chaland. La classe.