Michael Winterbottom l’a lu en diagonale ou sous stupéfiants. Je ne spolie jamais un film mais là franchement…
Mis à part la jeune fille pauvre, son père conducteur d’une Jeep (pas de tricycle) / charretier dans le livre, le riche qu’elle finit par tuer, rien.
Un des thèmes principaux : une femme doit être «pure », pas un homme, n’existe plus ici. Pas plus que l’amour inconditionnel pour un homme et le mépris pour l’autre. Dans ce film Alec d’Uberville et Angel Clare ne sont qu’un ! Si, si…Donc le violeur libertin et le fils du Révérend amoureux de Tess et dont elle est éprise sont Jay. C’est ridicule et ça ne fonctionne pas. D’ailleurs en quelques minutes Jay/Angel devient Jay/Alec : il l’aime et hop, elle ne lui a pas dit qu’elle a été enceinte de lui donc il la traite comme une prostituée. C’est du grand n’importe quoi. En plus, le personnage de Trishna n’a aucun relief, c’est seulement une victime. Pas dans le livre.
Le film a failli avoir quelques atouts : les paysages, l’Inde non fantasmée, la musique, une histoire d’amour complexe (ça aurait pu vaguement) mais pourquoi revendiquer officiellement d’être une adaptation de ce magnifique roman.
Là toute fin achève là non correspondance et personnellement mes nerfs.
J’apprécie souvent que les adaptations s’éloignent d’un roman pour l’interpréter, pour des raisons cinématographiques ou autres mais pas pour donner cette coquille vide ennuyeuse.
Si vous souhaitez en voir une superbe, regardez le trop méconnu Tess de Polanski.