Ce second volet est loin d'être désagréable, Wagner Moura est toujours impeccable en leader né au coeur vaillant qui gère la BOPE à l'instinct avec plus de bouteille et quelques nouvelles cernes. Tous les acteurs sont encore une fois à fond, tout comme la mise en scène reste agitée mais précise. Mais le fond assez basique du premier volet qui se justifiait bien avec la découverte de personnages violents fait ici plus de dégâts.

Le début dans la prison est pourtant énorme et on replonge directement dans l'ambiance Tropa de Elite, avec son action sanglante et tendue, sa voix off omniprésente mais pas inintéressante, et son lot de massacres sans distinction d'âge. Mais la suite s'enfonce dans l'évidence oubliant de nourrir ses personnages secondaires comme Fraga le député de gauche ou Guaracy le chef de la milice avec de vrais moments de vérité, comme dans le premier. Il n'y a plus de nouveaux personnages réels et intéressants à présenter une fois que le jeune et véloce André, sous exploité, y passe. Il ne reste qu'une meute plus ou moins assoiffée de pouvoir de politiciens, de flics et de mafieux véreux. L'approche se veut plus globale. Niveau intime, il n'y en a guère que pour Nascimento et sa voix off qui devient hyper envahissante.

Et donc, c'est un film où on va essayer de te montrer que tout ceux qui ont du pouvoir sont pourris même si tu le sais déjà parce que :
1) t'as vu le premier volet et tu sais déjà qu'à Rio, ça rigole pas et qu'il y a une majorité de pourritures.
2) Le héros t'explique dés la première scène qu'il va en arriver à un point final où il va comprendre que tout le monde est pourri. Et il n'arrête pas de l'expliquer.
3) Forcément que tout le monde est pourri, c'est presque comme chez nous. Tout ceux qui ont du pouvoir sont forcément plus ou moins pourris.

Et la conclusion sera donc le héros qui découvre que tout le monde est pourri...

Donc oui, ça reste à peu près efficace mais ça ne révolutionne rien comparé aux grandes fresques sur la pourritude du pouvoir. Ne serait-ce que Election de To, c'est largement plus fin comme analyse. Tropa de elite, faut un minimum d'action, sinon c'est lourd. Là, il y en a, quand même, mais José Padilha préfère montrer à tout le monde que le monde est pourri plutôt que de remplir de sensibilité cachée ses personnages, même lorsqu'ils éclatent tout le monde sur le trottoir, comme il le faisait si bien dans le premier volet. Du coup, je suis pas pleinement convaincu perso.
drélium
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le 22 août 2012

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le 23 août 2012

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drélium

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