Tu n'aimeras point par Sorel
Boucher, mari, père de famille et membre respecté d'une communauté ultra-orthodoxe de Jérusalem, Aaron tombe sous le charme d'Ezri, un jeune étudiant qui l'aide dans sa boutique. S'ensuit une histoire de désir (peut-être plus que d'amour, que l'on ressent peu) entre ces deux hommes immergés dans cette communauté pétrie de principes moraux et religieux et surtout (ce qui me choque encore plus) à l'affut de tout scandale. Que va faire Aaron face aux pressions de son entourage ? 'Tu n'aimeras point', titre français ('Eyes wide open' en titre original) sied parfaitement à ce film sobre, sombre et dur tant il sonne comme un commandement de vivre à l'inverse de que l'on est. Certes, il trompe sa femme mais on arrive pas à lui en vouloir tant il est prisonnier de ce carcan communautaire qui nous semble, à nous, intolérable. J'ai beaucoup aimé ce film aux nombreuses scènes pleines de silences, attitudes et regards qui en disent long, comme celles entre Aaron et son épouse pour laquelle il a une réelle affection.