Critique de Tutti dentro par grégoreur-de-films
Bande son carnavalesque qui sied à merveille à cette histoire de juge anti corruption fantasque qui préfigure l'opération mains propres !
le 15 mai 2024
On ne parle jamais d'Alberto Sordi réalisateur, mais cet immense acteur a pourtant dirigé pas loin d'une vingtaine de films, dont Tutti Dentro, que Brion a eu la bonne idée de nous faire découvrir la semaine dernière. Datant du début des 80's, il combine deux grandes figures classiques du cinéma italien : le film politique dénonçant la corruption et la farce loufoque. Le mélange opère plutôt bien, avec Sordi dans le rôle principal, en juge qui accède au statut convoité de procureur général et qui dans la nuit fait arrêter plus de 150 personnes corrompues, dont l'un de ses amis d'enfance (étonnamment joué par Joe Pesci, doublé puisque ne parlant pas italien), qui parviendra à retourner la situation et au moyen de fausses preuves à faire jeter ce pauvre juge arrogant en prison. Le film est parfois maladroit mais c'est une belle satire du pouvoir en Italie. Sordi a une coupe de cheveux pas possible dans le film, gominés en arrière avec des frisettes sur un mulet mi-long, et il y a plein de belles vannes dans le film, notamment lors des inteviews : les journalistes de la RAI lui pose des questions politiques, liées aux affaires, et à chaque fois, une journaliste d'une chaine câblée l'interroge uniquement sur ses cheveux, son shampooing, etc. A noter enfin qu'on y retrouve la belle Dalila Di Lazzaro, égérie du giallo, et connue en France pour avoir joué la compagne de Delon dans le réussi 3 hommes à abattre de Jacques Deray.
Créée
le 10 avr. 2017
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