Une saine curiosité pour la pop culture n'est peut-etre pas suffisante pour aimer Twilight, la franchise réac quoiqu'haletante de Stephanie Meyer. Le succès de la série a d'ailleurs éclipsé (ha ha) ce qui en faisait la raison d'être, à savoir, prôner l'abstinence.
L'ombrageuse Bella retrouve dans ce troisième volet son boyfriend catatonique qui scintille au soleil, dans un scénario alambiqué rythmé par une alternance de musique d'ascenseur et de hard-rock. Les étudiants en gender studies ont de quoi se réjouir, il s'agit toujours dans Twilight de protéger la fille, tout en arbitrant un affrontement viril entre Edward le vampire et Jacob, représentant d'une tribu d'indiens constamment torse poil. Ce combat pour la masculinité est souligné par de subtiles dichotomies symboliques (pale/bronzé, froid/chaud, raison/passion).
Le film déroule son programme bad taste, crowd-pleasing and so on, néanmoins le coit interruptus qui en constitue le moteur ne suffit pas à nous maintenir éveillés.