Je n'ai rien contre les bons sentiments mais servis avec un peu d'invention, de vraie candeur, d'espoir… Rien de tout cela ici. Tout est plat, tout est lourd. Clic-clac, arrêt sur image en noir et blanc, pour bien vérifier que l'on est dans le cliché… pas dans les images pleines de joie et d'espoir de Malick Sidibé (auquel le film est dédié et qu'il plagie sans grâce…) ; mais dans les clichés de Guediguian sur l'Afrique et l’âge d'or des indépendances. Aucun personnage n'est ni crédible ni émouvant. Les dialogues sont sans rythme ni relief. Le film dégage une atmosphère de Tintin au Congo version coco, nostalgique, sans surprise, démodé et simpliste. On est gêné et l’on s'ennuie. Seule la toute fin de l'épilogue parvient à amener in extremis un souffle fugace de poésie.