La psychologie, les motivations et les agissements de ce sosie argentin et vocal d'Elvis Presley m'ont globalement échappé tout au long d'un film finissant par être peu captivant et ennuyeux. L'action - si on ose avancer ce mot - se passe en Argentine, mais l'histoire de Carlos, quadragénaire solitaire et dépressif, pourrait d'évidence se situer n'importe où ailleurs. Le rapport avec l'idole de Memphis qui permet à Carlos de se produire dans des casinos, des maisons de retraite ou des cérémonies de mariage en double pathétique d'un Elvis adipeux et déjà éteint, reste indéfini : réelle idolâtrie ou opportunisme consécutif à la ressemblance du timbre de voix ? Peut-être aussi, et plus sûrement, une vie par procuration, fantasmée sur le succès et la gloire comme exutoires d'une existence banale et triste. Alors pourquoi charger l'ensemble d'un événement tragique et d'une résolution inutilement dramatique ? Dommage car les mouvements de caméra enveloppants et aériens laissaient présager une mise en scène digne d'intérêt. Hélas, très vite, tout cela s'embourbe et tourne à vide.
PatrickBraganti
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le 25 janv. 2013

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