La Vallée du Vent
Les écrits d'Homère parviennent à traverser les époques, grâce notamment à ce savant mélange entre fantastique et Histoire, et sont particulièrement propices à la démesure du 7ème art, et c'est ce...
le 5 mai 2020
21 j'aime
10
La singularité de cette synthèse homérienne tient à sa capacité à extraire d’une concentration épique – en un peu plus d’une heure et demie sont balayés les principaux épisodes de l’Iliade et de l’Odyssée ! – la puissance lyrique de retrouvailles avec soi-même et avec l’autre. Le film brosse deux portraits similaires, celui d’une femme qui, en l’absence prolongée de son mari, doit faire triompher la raison d’État et accepter des épousailles qui la dénaturent au point de détruire la nuit l’ouvrage entrepris le jour ; celui d’un homme que Poséidon écarte encore et encore de son foyer, jusqu’à le rendre étranger à sa propre personne. D’un côté l’on ne cesse de répéter le prénom, « Pénélope », et de l’autre on le cherche désespérément. Un plan magnifique, en traveling avant, capte le désarroi d’un héros contemplant une mer de souvenirs indistincts, transition habile vers le flashback tout à la fois simpliste et efficace. La superbe photographie de Harold Rosson, habitué des œuvres de King Vidor et de Stanley Donen, sait tirer profit des décors luxueux offerts par le producteur mythique Dino De Laurentiis : le spectacle est total. N’oublions pas les acteurs, qui réalisent ici de solides prestations : un Kirk Douglas tout en muscle et en mélancolie, une Silvana Mangano en état de grâce, ravissante Circé et bouleversante Pénélope. Une réussite.
Créée
le 10 juin 2024
Critique lue 12 fois
3 j'aime
D'autres avis sur Ulysse
Les écrits d'Homère parviennent à traverser les époques, grâce notamment à ce savant mélange entre fantastique et Histoire, et sont particulièrement propices à la démesure du 7ème art, et c'est ce...
le 5 mai 2020
21 j'aime
10
Kirk Douglas, qui de plus charismatique pour incarner Ulysse, l'homme aux mille ruses ? Personne, pardi... Il étincelle un max, comme ce n'est pas permis. On dira aussi coucou niveau charisme à...
Par
le 28 mars 2017
17 j'aime
2
Le terme péplum semble bien désuet aujourd’hui et il évoque chez beaucoup des héros en petite jupette ou des drapés élégants sur corps musclés et belles sylphides, héros et héroïnes qui vont...
Par
le 21 févr. 2020
14 j'aime
1
Du même critique
Nous ne cessons de nous demander, deux heures durant, pour quel public Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu a été réalisé. Trop woke pour les Gaulois, trop gaulois pour les wokes, leurs aventures...
le 1 févr. 2023
127 j'aime
9
Il est une scène dans le sixième épisode où Maeve retrouve le pull de son ami Otis et le respire tendrement ; nous, spectateurs, savons qu’il s’agit du pull d’Otis prêté quelques minutes plus tôt ;...
le 19 janv. 2019
89 j'aime
17
Ça : Chapitre 2 se heurte à trois écueils qui l’empêchent d’atteindre la puissance traumatique espérée. Le premier dommage réside dans le refus de voir ses protagonistes principaux grandir, au point...
le 11 sept. 2019
78 j'aime
14