Tourments de la vie
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Il ne suffit pas d'avoir de bons, voire très bons acteurs, il faut un propos. Certes, c'est très confortable : Paris, les bourgeois, les beaux intérieurs, etc. Mais que dit ce film sur la maladie, la mort, l'amour ? Quelques poncifs, pas plus. Il s'agit ici d'une succession de plans, Sandra allant voir son père, Sandra éduquant sa fille, Sandra au travail, Sandra avec sa mère bavarde et un peu conne... Sandra avec son amant, il l'aime, mais il la quitte... larmes. Mais il revient. Une fois, deux fois. C'est ennuyeux (meme Lea Seydoux en a marre : "tu me quittes? encore?!!"). Il manque un souffle, ou, au moins, un point de vue. Seul Pascal Greggory en père gravement atteint par la maladie nous fait vivre des moments de cinéma. Les autres sont coincés dans des roles assez caricaturaux, peu inspirés. Melvil Poupaud passe à coté de son personnage, la rencontre ne prend pas, ni avec Sandra (Lea Seydoux), ni avec la fille de Sandra, ni lors de la visite au père en Ehpad. Il reste celui par qui arrive la renaissance de l'amour physique : d'accord mais c'est naif et suffisant. Léa Seydoux est-elle vraiment épatée et vaguement inquiète quand son amant lui rapporte qu'il se fait chasser par un léopard des mers lors de ses missions scientifiques dans les poles ? On dirait que oui. Alors qu'il n'y a ici dans son propos à lui que pédanterie et vantardise. C'est presque grotesque. La scène de Noel en famille est également d'une naiveté affligeante : ces petites filles de dix ans enfermées dans la chambre de la grand-mère pendant que les adultes (que l'on doit percevoir ici comme de grands enfants attendrissants) essaient de leur faire croire que le père Noel en personne entre par la fenetre avec ses rennes, chargé de cadeaux comme il se doit. Et tout le monde de s'esclaffer dans le salon, mais sans entrain. Les petites filles n'y croient pas (ni au père Noel ni à la scène qu'elles tournent), les autres acteurs non plus, cela crève les yeux à l'écran. Et que dire su spectateur, embarrassé... C'est ridicule.
Trop de scènes inutiles, trop de satisfactions, d'assènements, de portes ouvertes enfoncées.
Incompréhension devant autant d'éloges pour ce film qui fait du surplace, se regarde avec complaisance et nous donne furieusement envie de sortir dans le monde, retrouver ce réel qu'il cherche tant à capter, en vain...
Créée
le 11 oct. 2022
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